Author: | James Fenimore Cooper | ISBN: | 1230000287439 |
Publisher: | PRB | Publication: | December 22, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | James Fenimore Cooper |
ISBN: | 1230000287439 |
Publisher: | PRB |
Publication: | December 22, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le Paquebot américain est un roman de l'écrivain américain James Fenimore Cooper (1789 - 1851).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Des pensées à peu près semblables à celles qui précèdent se présentaient à l’esprit du voyageur qui, debout sur le pont du paquebot le Montauk, un coude appuyé sur les lisses du gaillard d’arrière, contemplait la vue de la côte, qui s’étendait devant lui à plusieurs lieues à l’est et à l’ouest. À l’attention avec laquelle ce voyageur, dont le front commençait à se couvrir de cheveux gris, regardait cette scène, on reconnaissait l’air pensif de l’expérience et un goût perfectionné par l’habitude d’observer, à un point qu’il n’est pas ordinaire de rencontrer parmi les hommes affairés et insignifiants qui forment la majorité dans presque toutes les situations de la vie.
Le calme de son extérieur, un air également éloigné de l’admiration du novice et du dédain de l’ignorant, l’avaient tellement distingué depuis le moment qu’il s’était embarqué à Londres, jusqu’à celui où on le voyait dans la position qui vient d’être décrite, que plusieurs matelots juraient que c’était un officier de la marine royale déguisé. La charmante fille aux cheveux blonds, aux yeux bleus, qui était à son côté, semblait réfléchir sous un jour plus doux les sentiments, l’intelligence, les connaissances et les goûts de ce voyageur, en y joignant la simplicité ingénue qui convenait à son âge et à son sexe.
— Nous avons vu de plus nobles côtes, Ève, dit le voyageur en pressant le bras qui était appuyé sur le sien ; mais, après tout, l’Angleterre sera toujours belle à des yeux américains.
— Surtout si ces yeux se sont ouverts au jour pour la première fois dans le dix-huitième siècle, mon père.
— Vous du moins, mon enfant, vous avez été élevée hors de l’atteinte des faiblesses nationales, quelle qu’ait été ma mauvaise fortune ; et je crois encore que vous avez beaucoup de choses à admirer dans ce pays, aussi bien que sur cette côte.
Ève Effingham jeta un regard sur son père, et voyant qu’il parlait avec enjouement, elle continua, sans souffrir qu’un nuage ombrageât une physionomie qui variait ordinairement avec toutes ses émotions, une conversation qui dans le fait n’avait été que reprise par la première remarque qui a été mentionnée...
Le Paquebot américain est un roman de l'écrivain américain James Fenimore Cooper (1789 - 1851).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
Des pensées à peu près semblables à celles qui précèdent se présentaient à l’esprit du voyageur qui, debout sur le pont du paquebot le Montauk, un coude appuyé sur les lisses du gaillard d’arrière, contemplait la vue de la côte, qui s’étendait devant lui à plusieurs lieues à l’est et à l’ouest. À l’attention avec laquelle ce voyageur, dont le front commençait à se couvrir de cheveux gris, regardait cette scène, on reconnaissait l’air pensif de l’expérience et un goût perfectionné par l’habitude d’observer, à un point qu’il n’est pas ordinaire de rencontrer parmi les hommes affairés et insignifiants qui forment la majorité dans presque toutes les situations de la vie.
Le calme de son extérieur, un air également éloigné de l’admiration du novice et du dédain de l’ignorant, l’avaient tellement distingué depuis le moment qu’il s’était embarqué à Londres, jusqu’à celui où on le voyait dans la position qui vient d’être décrite, que plusieurs matelots juraient que c’était un officier de la marine royale déguisé. La charmante fille aux cheveux blonds, aux yeux bleus, qui était à son côté, semblait réfléchir sous un jour plus doux les sentiments, l’intelligence, les connaissances et les goûts de ce voyageur, en y joignant la simplicité ingénue qui convenait à son âge et à son sexe.
— Nous avons vu de plus nobles côtes, Ève, dit le voyageur en pressant le bras qui était appuyé sur le sien ; mais, après tout, l’Angleterre sera toujours belle à des yeux américains.
— Surtout si ces yeux se sont ouverts au jour pour la première fois dans le dix-huitième siècle, mon père.
— Vous du moins, mon enfant, vous avez été élevée hors de l’atteinte des faiblesses nationales, quelle qu’ait été ma mauvaise fortune ; et je crois encore que vous avez beaucoup de choses à admirer dans ce pays, aussi bien que sur cette côte.
Ève Effingham jeta un regard sur son père, et voyant qu’il parlait avec enjouement, elle continua, sans souffrir qu’un nuage ombrageât une physionomie qui variait ordinairement avec toutes ses émotions, une conversation qui dans le fait n’avait été que reprise par la première remarque qui a été mentionnée...