Author: | Max Genève | ISBN: | 9782402144568 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1986 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Barrault) | Language: | French |
Author: | Max Genève |
ISBN: | 9782402144568 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1986 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Barrault) |
Language: | French |
Ce livre n’est pas une bombe, c’est un livre. Une fiction inventée de toutes pièces, qui se déroule dans un lieu presque imaginaire, avec des personnages de pure fantaisie, il faut me croire. Il y est question d’un poète aujourd’hui disparu qui envisagea, sans méchanceté particulière, de faire sauter le Salon du livre. Un jeune étudiant en lettres, mine avenante et mœurs pacifiques, s’intéresse à son cas et tente de dissiper l’énigme de sa mort. Les mauvaises langues insinueront que sous couvert de raconter une histoire, j’instruis un procès. C’est faux. Je respecte trop mes confrères, les princes qui gouvernent la galaxie Gutenberg et, d’abord, le lecteur pour me livrer à ces douteuses algarades d’un autre âge. D’autres, moins prévenus, y liront un plaidoyer pour la littérature. C’est absurde. La seule façon de la défendre, de lui rendre justice est d’écrire un beau livre. « La vérité est que nous sommes victimes d’un mal que nous ne comprenons pas et que tous nos langages sont incapables de dire. Quelque part au loin des puissances nous guettent, un maléfice rôde, prêt à fondre sur nous : l’écrivain ne se résout pas à être broyé sans comprendre, il oppose à l’infâme machination la mélodie d’un chant inouï qui suspend un instant l’envoûtement néfaste, nous dérobe à la menace et laisse entrevoir des régions bleues de mai où tombe d’un ciel bienveillant une neige tiède et paisible. »
Ce livre n’est pas une bombe, c’est un livre. Une fiction inventée de toutes pièces, qui se déroule dans un lieu presque imaginaire, avec des personnages de pure fantaisie, il faut me croire. Il y est question d’un poète aujourd’hui disparu qui envisagea, sans méchanceté particulière, de faire sauter le Salon du livre. Un jeune étudiant en lettres, mine avenante et mœurs pacifiques, s’intéresse à son cas et tente de dissiper l’énigme de sa mort. Les mauvaises langues insinueront que sous couvert de raconter une histoire, j’instruis un procès. C’est faux. Je respecte trop mes confrères, les princes qui gouvernent la galaxie Gutenberg et, d’abord, le lecteur pour me livrer à ces douteuses algarades d’un autre âge. D’autres, moins prévenus, y liront un plaidoyer pour la littérature. C’est absurde. La seule façon de la défendre, de lui rendre justice est d’écrire un beau livre. « La vérité est que nous sommes victimes d’un mal que nous ne comprenons pas et que tous nos langages sont incapables de dire. Quelque part au loin des puissances nous guettent, un maléfice rôde, prêt à fondre sur nous : l’écrivain ne se résout pas à être broyé sans comprendre, il oppose à l’infâme machination la mélodie d’un chant inouï qui suspend un instant l’envoûtement néfaste, nous dérobe à la menace et laisse entrevoir des régions bleues de mai où tombe d’un ciel bienveillant une neige tiède et paisible. »