Author: | Serge Rezvani | ISBN: | 9782706281211 |
Publisher: | Stock (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1993 |
Imprint: | Stock (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Serge Rezvani |
ISBN: | 9782706281211 |
Publisher: | Stock (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1993 |
Imprint: | Stock (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Ces Repentirs du peintre viennent aujourd’hui s’ajouter à la suite de mes écrits autobiographiques tels : Le Testament amoureux, Les Variations sur les jours et les nuits, J’avais un ami, L’anti-portrait ovale et dans une certaine mesure Phénix. Cycle que je développe parallèlement à mon travail théâtral et romanesque. Bien que m’étant fortifié du conseil de Pline : « Nulla dies sine linea », ces pages ne sont pas exactement un Journal ; elles rendent compte d’une « crise » non pas au jour le jour mais par la mise en forme d’états successifs qui m’ont conduit, après quelque vingt ans d’écriture, à reprendre (en repentir) dix-sept grands tableaux qui gisaient à l’écart dans mon atelier. Sorte de palingénésie à la fois tragique et comique dont résultent ces pages ; la peinture devenant sujet d’écriture et l’écriture épaississant en quelque sorte le travail du peintre. Va- et-vient d’un moyen à un autre pour en dépasser les limites. A force de me situer à côté et de la peinture et de l’écriture, prétendant à la transversalité, j’en suis venu à croire, comme le tireur à l’arc aux yeux fermés, que la pensée est à la fois flèche et but, et qu’il est donc inutile et distrayant de se préoccuper de quelle nature sont et la flèche et le but, car seul d’arquer son arc sans décocher la flèche suffit.
Ces Repentirs du peintre viennent aujourd’hui s’ajouter à la suite de mes écrits autobiographiques tels : Le Testament amoureux, Les Variations sur les jours et les nuits, J’avais un ami, L’anti-portrait ovale et dans une certaine mesure Phénix. Cycle que je développe parallèlement à mon travail théâtral et romanesque. Bien que m’étant fortifié du conseil de Pline : « Nulla dies sine linea », ces pages ne sont pas exactement un Journal ; elles rendent compte d’une « crise » non pas au jour le jour mais par la mise en forme d’états successifs qui m’ont conduit, après quelque vingt ans d’écriture, à reprendre (en repentir) dix-sept grands tableaux qui gisaient à l’écart dans mon atelier. Sorte de palingénésie à la fois tragique et comique dont résultent ces pages ; la peinture devenant sujet d’écriture et l’écriture épaississant en quelque sorte le travail du peintre. Va- et-vient d’un moyen à un autre pour en dépasser les limites. A force de me situer à côté et de la peinture et de l’écriture, prétendant à la transversalité, j’en suis venu à croire, comme le tireur à l’arc aux yeux fermés, que la pensée est à la fois flèche et but, et qu’il est donc inutile et distrayant de se préoccuper de quelle nature sont et la flèche et le but, car seul d’arquer son arc sans décocher la flèche suffit.