Author: | René Grousset | ISBN: | 9782130680093 |
Publisher: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1994 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | René Grousset |
ISBN: | 9782130680093 |
Publisher: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1994 |
Imprint: | Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Du XIIe au XIVe siècle, les peuples occidentaux, en particulier les Français et les Italiens, avaient colonisé le Levant, c'est-à-dire, dans l'ordre chronologique, la Syrie maritime et la Palestine (1098-1291), Chypre (1191-1571), Constantinople (1204-1261), Athènes (1205-1458), le Péloponnèse (1206-1430) et les îles grecques (XIIIe-XVIe siècles). Leur influence avait même, dans une certaine mesure, latinisé le royaume arménien de Cilicie (1098-1375). Ce fut la première expansion coloniale de l'Occident. Elle eut pour cause au début, pour prétexte ensuite, l'élan spirituel des Croisades, pour mobiles durables le désir de conquêtes territoriales chez les barons français, l'intérêt commercial chez les républiques maritimes italiennes. Elle s'appuya sur des idées-forces agissantes : délivrance du Saint-Sépulcre, suppression du schisme grec. Elle déchaîna l'impérialisme politique de la France capétienne, l'impérialisme économique vénitien et génois. Pourtant, de cette brillante expansion occidentale, rien n'est resté.
Du XIIe au XIVe siècle, les peuples occidentaux, en particulier les Français et les Italiens, avaient colonisé le Levant, c'est-à-dire, dans l'ordre chronologique, la Syrie maritime et la Palestine (1098-1291), Chypre (1191-1571), Constantinople (1204-1261), Athènes (1205-1458), le Péloponnèse (1206-1430) et les îles grecques (XIIIe-XVIe siècles). Leur influence avait même, dans une certaine mesure, latinisé le royaume arménien de Cilicie (1098-1375). Ce fut la première expansion coloniale de l'Occident. Elle eut pour cause au début, pour prétexte ensuite, l'élan spirituel des Croisades, pour mobiles durables le désir de conquêtes territoriales chez les barons français, l'intérêt commercial chez les républiques maritimes italiennes. Elle s'appuya sur des idées-forces agissantes : délivrance du Saint-Sépulcre, suppression du schisme grec. Elle déchaîna l'impérialisme politique de la France capétienne, l'impérialisme économique vénitien et génois. Pourtant, de cette brillante expansion occidentale, rien n'est resté.