Author: | Roberto Bizzocchi | ISBN: | 9782362791789 |
Publisher: | Alma éditeur | Publication: | November 3, 2016 |
Imprint: | Alma Editeur | Language: | French |
Author: | Roberto Bizzocchi |
ISBN: | 9782362791789 |
Publisher: | Alma éditeur |
Publication: | November 3, 2016 |
Imprint: | Alma Editeur |
Language: | French |
Rome, Venise, Naples... À l'époque de Casanova et de Goldoni, l'Italie invente un modèle étonnant du couple à trois : le mari, la femme et le " sigisbée ", le chevalier servant. Doté d'un statut officiel, le n° 3 ouvre aux femmes d'étonnantes perspectives. Une autre histoire du mariage, pleine d'élégance et d'humour.
Le sigisbée - le" chevalier servant " - est un personnage central du XVIIIe siècle italien. Homme, parfois marié, mais le plus souvent célibataire, il accompagne la femme d'un autre homme en société, de manière officielle et avec l'accord du mari. Le personnage du sigisbée est fréquemment attesté dans la littérature (Casanova, Goldoni) ou la peinture (Longhi, Tiepolo). Les voyageurs étrangers se livrant au Grand Tour en Italie ont rendu compte avec surprise de la diffusion dans la péninsule du " mariage triangulaire ", toléré par l'Église.
Ils en ont souvent cherché, en vain, une justification morale. Roberto Bizzocchi montre que le sigisbéisme est d'abord une conséquence de la politique matrimoniale des élites nobles en Italie : dans une société où le patrimoine ne peut revenir qu'à l'un des enfants mâles, il fallait trouver un débouché social et amoureux aux nombreux célibataires masculins.
Version italienne de la galanterie et de l'art de la conversation, inspiré des Lumières, le sigisbéisme implique un raffinement de la sociabilité et plus de liberté pour les femmes. Se fondant sur une brillante évocation des mémoires, des correspondances, des archives notariales, de la littérature, de la musique et de la peinture, Roberto Bizzocchi fait revivre des destins singuliers parfois pathétiques, parfois désinvoltes, parfois sordides, parfois sublimes...
Le système des mariages triangulaires n'étaitpas sans poser problème (fidélité conjugale, légitimité de la descendance), mais il constituait une sorte de soupape de sécurité face aux contraintes religieuses et sociales. À partir de la fin du XVIIIe siècle, la diffusion conjointe des idées de la Révolution et de la sensibilité romantique a sonné le déclin des sigisbées. Au triangle amoureux succède le couple sous la domination du mari. L'amant passe dans le placard.
Rome, Venise, Naples... À l'époque de Casanova et de Goldoni, l'Italie invente un modèle étonnant du couple à trois : le mari, la femme et le " sigisbée ", le chevalier servant. Doté d'un statut officiel, le n° 3 ouvre aux femmes d'étonnantes perspectives. Une autre histoire du mariage, pleine d'élégance et d'humour.
Le sigisbée - le" chevalier servant " - est un personnage central du XVIIIe siècle italien. Homme, parfois marié, mais le plus souvent célibataire, il accompagne la femme d'un autre homme en société, de manière officielle et avec l'accord du mari. Le personnage du sigisbée est fréquemment attesté dans la littérature (Casanova, Goldoni) ou la peinture (Longhi, Tiepolo). Les voyageurs étrangers se livrant au Grand Tour en Italie ont rendu compte avec surprise de la diffusion dans la péninsule du " mariage triangulaire ", toléré par l'Église.
Ils en ont souvent cherché, en vain, une justification morale. Roberto Bizzocchi montre que le sigisbéisme est d'abord une conséquence de la politique matrimoniale des élites nobles en Italie : dans une société où le patrimoine ne peut revenir qu'à l'un des enfants mâles, il fallait trouver un débouché social et amoureux aux nombreux célibataires masculins.
Version italienne de la galanterie et de l'art de la conversation, inspiré des Lumières, le sigisbéisme implique un raffinement de la sociabilité et plus de liberté pour les femmes. Se fondant sur une brillante évocation des mémoires, des correspondances, des archives notariales, de la littérature, de la musique et de la peinture, Roberto Bizzocchi fait revivre des destins singuliers parfois pathétiques, parfois désinvoltes, parfois sordides, parfois sublimes...
Le système des mariages triangulaires n'étaitpas sans poser problème (fidélité conjugale, légitimité de la descendance), mais il constituait une sorte de soupape de sécurité face aux contraintes religieuses et sociales. À partir de la fin du XVIIIe siècle, la diffusion conjointe des idées de la Révolution et de la sensibilité romantique a sonné le déclin des sigisbées. Au triangle amoureux succède le couple sous la domination du mari. L'amant passe dans le placard.