Author: | Gaston Leroux | ISBN: | 1230001347098 |
Publisher: | HF | Publication: | September 14, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gaston Leroux |
ISBN: | 1230001347098 |
Publisher: | HF |
Publication: | September 14, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait : Tu vins frapper à ma porte. Quand je l’eus ouverte, ta tête rase s’inclinait sur ta robe de bure et je vis sur mon seuil tes pieds nus dans les sandales aux lanières de cuir.
Moine, tu devinais mon étonnement et ne montrais point ta figure. Hypocrite, ta voix se dissimulait pour que je ne la reconnusse point et tu disais :
— Mon fils, je viens demander à l’esprit de charité un morceau de pain avec beaucoup de beurre dessus.
Nous n’étions pas encore au temps du carnaval. C’était, il me souvient exactement, ce 15 janvier dernier, jour du terme, et je me demandais qui pouvait être cet homme, à la tête rase et aux pieds nus, vêtu de l’habit de franciscain et qui était un vrai moine. Mais tu levas vers moi ton regard ami et nous fûmes dans les bras l’un de l’autre. Ah bien ! la dernière fois que je t’avais vu, c’était, je crois, il y a huit ans, dans un mauvais lieu.
Au café, sans doute, et tu portais redingote, jeune docteur. La vie est donc ainsi faite que l’on quitte ses amis athées et qu’on les retrouve moines ? Entre, franchis mon seuil, viens t’asseoir à ma table, récite ton benedicite et montre-moi ta figure radieuse. Je ne te connaissais pas des yeux si clairs, un front si serein, un air si joyeux ; répète-moi que tu es heureux dans la paix du Seigneur, que tu vas prêchant la vérité, soulageant les malades et mendiant par les routes.
Alors te voilà mendiant, toi si fier, et te voilà si pauvre qui voulus être si riche ?
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait : Tu vins frapper à ma porte. Quand je l’eus ouverte, ta tête rase s’inclinait sur ta robe de bure et je vis sur mon seuil tes pieds nus dans les sandales aux lanières de cuir.
Moine, tu devinais mon étonnement et ne montrais point ta figure. Hypocrite, ta voix se dissimulait pour que je ne la reconnusse point et tu disais :
— Mon fils, je viens demander à l’esprit de charité un morceau de pain avec beaucoup de beurre dessus.
Nous n’étions pas encore au temps du carnaval. C’était, il me souvient exactement, ce 15 janvier dernier, jour du terme, et je me demandais qui pouvait être cet homme, à la tête rase et aux pieds nus, vêtu de l’habit de franciscain et qui était un vrai moine. Mais tu levas vers moi ton regard ami et nous fûmes dans les bras l’un de l’autre. Ah bien ! la dernière fois que je t’avais vu, c’était, je crois, il y a huit ans, dans un mauvais lieu.
Au café, sans doute, et tu portais redingote, jeune docteur. La vie est donc ainsi faite que l’on quitte ses amis athées et qu’on les retrouve moines ? Entre, franchis mon seuil, viens t’asseoir à ma table, récite ton benedicite et montre-moi ta figure radieuse. Je ne te connaissais pas des yeux si clairs, un front si serein, un air si joyeux ; répète-moi que tu es heureux dans la paix du Seigneur, que tu vas prêchant la vérité, soulageant les malades et mendiant par les routes.
Alors te voilà mendiant, toi si fier, et te voilà si pauvre qui voulus être si riche ?