Une parodie littéraire lancée en clin d'oeil à Georges Perec
Pour son retour au roman pur, Maxime Benoît-Jeannin, dissident oulipien, en hommage à Georges Perec, a organisé les noces de l’imagination et de l’humour. Faisant donner au roman ses ultimes ressources, il le lance comme un gaz hilarant sur la morne fiction contemporaine.
Entre la mer du Nord et le Rhin, poussant une pointe vers le Sud, s’étend la Banane Bleue, une ville repoussante et damnée.
Au-dessus vole parfois SuperRoman, qui se cache sous l’identité d’un journaliste du quotidien L’Éternité.
Les personnages sont au-delà de la vie et de la mort. Ils agissent, dialoguent, vont et viennent, sans qu’il y aille de leur responsabilité.
Une lectrice très charnelle a confié à Salomon d’Urtald, alias Stephen Mallarmus, une improbable mission. La suivre, afin de la protéger d’un motocycliste-fantôme. Ce qui le mènera loin. Jusqu’au cœur du roman, aussi irradiant que le réacteur d’une centrale nucléaire, là où vit le maître du second degré…
Ainsi tout s’enchaîne jusqu’à la fin, malgré les diversions du commissaire Beauvais et les tentatives de JBM, alias SuperRoman, qui ne cesse d’évoquer ses missions passées à Oulan-Bator dans l’espoir de brouiller les pistes.
Les personnages échangent leur identité. Et Stephen Mallarmus, décidément le plus fort, surgit de la mer toujours recommencée…
Un roman comique, burlesque et plein d'humour
A PROPOS DE L'AUTEUR
Maxime Benoît-Jeannin, biographe de Georgette Leblanc (1998) et d’Eugène Ysaye (2001), romancier de Mademoiselle Bovary (1991) et d’Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (2009).
EXTRAIT
Dans le crépuscule orageux, SuperRoman, moulé dans un maillot et des collants mauves, planait au-dessus de la ville. Elle avait un nom curieux. Elle s’appelait Banane bleue. D’autres la nommaient Pseudopode, et, certains, moins poétiquement encore, la pieuvre. Elle lançait ses tentacules aux quatre points cardinaux et s’étendait, avalant plaines, montagnes, fleuves, rivières, ruisseaux, lacs, étangs, gravières, flaques d’eau, canyons, ravins, dépressions, vallées, hameaux, villages et bourgades. La Banane bleue changeait tout à mesure de sa progression, en béton, en pierre, en fer, en verre, en acier, en néon, en lumière et en obscurité. Surtout en obscurité car dans la Banane bleue les nuits étaient longues. Le soleil perçait difficilement la brume. Il se levait tard sur les tombeaux, les stèles, les tumulus, les murs de brique et les statues.
Une parodie littéraire lancée en clin d'oeil à Georges Perec
Pour son retour au roman pur, Maxime Benoît-Jeannin, dissident oulipien, en hommage à Georges Perec, a organisé les noces de l’imagination et de l’humour. Faisant donner au roman ses ultimes ressources, il le lance comme un gaz hilarant sur la morne fiction contemporaine.
Entre la mer du Nord et le Rhin, poussant une pointe vers le Sud, s’étend la Banane Bleue, une ville repoussante et damnée.
Au-dessus vole parfois SuperRoman, qui se cache sous l’identité d’un journaliste du quotidien L’Éternité.
Les personnages sont au-delà de la vie et de la mort. Ils agissent, dialoguent, vont et viennent, sans qu’il y aille de leur responsabilité.
Une lectrice très charnelle a confié à Salomon d’Urtald, alias Stephen Mallarmus, une improbable mission. La suivre, afin de la protéger d’un motocycliste-fantôme. Ce qui le mènera loin. Jusqu’au cœur du roman, aussi irradiant que le réacteur d’une centrale nucléaire, là où vit le maître du second degré…
Ainsi tout s’enchaîne jusqu’à la fin, malgré les diversions du commissaire Beauvais et les tentatives de JBM, alias SuperRoman, qui ne cesse d’évoquer ses missions passées à Oulan-Bator dans l’espoir de brouiller les pistes.
Les personnages échangent leur identité. Et Stephen Mallarmus, décidément le plus fort, surgit de la mer toujours recommencée…
Un roman comique, burlesque et plein d'humour
A PROPOS DE L'AUTEUR
Maxime Benoît-Jeannin, biographe de Georgette Leblanc (1998) et d’Eugène Ysaye (2001), romancier de Mademoiselle Bovary (1991) et d’Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (2009).
EXTRAIT
Dans le crépuscule orageux, SuperRoman, moulé dans un maillot et des collants mauves, planait au-dessus de la ville. Elle avait un nom curieux. Elle s’appelait Banane bleue. D’autres la nommaient Pseudopode, et, certains, moins poétiquement encore, la pieuvre. Elle lançait ses tentacules aux quatre points cardinaux et s’étendait, avalant plaines, montagnes, fleuves, rivières, ruisseaux, lacs, étangs, gravières, flaques d’eau, canyons, ravins, dépressions, vallées, hameaux, villages et bourgades. La Banane bleue changeait tout à mesure de sa progression, en béton, en pierre, en fer, en verre, en acier, en néon, en lumière et en obscurité. Surtout en obscurité car dans la Banane bleue les nuits étaient longues. Le soleil perçait difficilement la brume. Il se levait tard sur les tombeaux, les stèles, les tumulus, les murs de brique et les statues.