Author: | Paul Langevin | ISBN: | 1230001134872 |
Publisher: | E H | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Paul Langevin |
ISBN: | 1230001134872 |
Publisher: | E H |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
1. On sait combien, depuis quelques années, s'est déjà montrée féconde la conception qui fait de la matière une agglomération de centres électrisés ou électrons, ceux-ci fournissant le lien nécessaire entre l'éther, siège des champs électriques et magnétiques, et la matière, source et récepteur des perturbations électromagnétiques que l'éther transmet. M. Lorentz, qui plus que tout antre a contribué à son développement, vient de donner de cette théorie une exposition magistrale où peut se mesurer l'ampleur de la synthèse déjà réalisée. L'attention des physiciens, vivement attirée de ce côté par les remarquables prévisions de M. Lorentz à propos du phénomène de Zeeman, n'a fait que s'accroître depuis les récentes découvertes qui aboutissent par voie parement expérimentale à la notion. du corpuscule cathodique, deux mille fois moins inerte que l'atome d'hydrogène, véritable électron négatif, présent dans toute matière, et qui apporte aux idées théoriques antérieures la confirmation expérimentale la plus éclatante. La tâche s'impose aujourd'hui de suivre aussi loin que possible la voie si brillamment ouverte et d'éprouver la puissance de représentation des notions nouvelles, pour arriver à les démontrer nécessaires, quoique encore insuffisantes ou insuffisamment précisées. Dans le domaine des radiations, les succès sont constants et. remarquables; de plus, la molécule conçue comme un système d'électrons en mouvement, en équilibre dynamique stable sous leurs. actions mutuelles, se prête bien à l'interprétation des faits de l'électrostatique, ce système pouvant sous l'action d'un champ extérieur se polariser par suite d'un changement de répartition des électrons positifs et. négatifs qui, dans le mouvement perturbé, prédomineront en moyenne aux extrémités opposées de la molécule dans la direction du champ. La propriété d'un électron, conséquence immédiate des équations de Hertz, de produire un champ magnétique pendant son déplacement, permet d'envisager le courant de conduction comme dû à un transport d'électrons liés ou non aux atomes matériels suivant que le conducteur est électrolytique ou métallique...
1. On sait combien, depuis quelques années, s'est déjà montrée féconde la conception qui fait de la matière une agglomération de centres électrisés ou électrons, ceux-ci fournissant le lien nécessaire entre l'éther, siège des champs électriques et magnétiques, et la matière, source et récepteur des perturbations électromagnétiques que l'éther transmet. M. Lorentz, qui plus que tout antre a contribué à son développement, vient de donner de cette théorie une exposition magistrale où peut se mesurer l'ampleur de la synthèse déjà réalisée. L'attention des physiciens, vivement attirée de ce côté par les remarquables prévisions de M. Lorentz à propos du phénomène de Zeeman, n'a fait que s'accroître depuis les récentes découvertes qui aboutissent par voie parement expérimentale à la notion. du corpuscule cathodique, deux mille fois moins inerte que l'atome d'hydrogène, véritable électron négatif, présent dans toute matière, et qui apporte aux idées théoriques antérieures la confirmation expérimentale la plus éclatante. La tâche s'impose aujourd'hui de suivre aussi loin que possible la voie si brillamment ouverte et d'éprouver la puissance de représentation des notions nouvelles, pour arriver à les démontrer nécessaires, quoique encore insuffisantes ou insuffisamment précisées. Dans le domaine des radiations, les succès sont constants et. remarquables; de plus, la molécule conçue comme un système d'électrons en mouvement, en équilibre dynamique stable sous leurs. actions mutuelles, se prête bien à l'interprétation des faits de l'électrostatique, ce système pouvant sous l'action d'un champ extérieur se polariser par suite d'un changement de répartition des électrons positifs et. négatifs qui, dans le mouvement perturbé, prédomineront en moyenne aux extrémités opposées de la molécule dans la direction du champ. La propriété d'un électron, conséquence immédiate des équations de Hertz, de produire un champ magnétique pendant son déplacement, permet d'envisager le courant de conduction comme dû à un transport d'électrons liés ou non aux atomes matériels suivant que le conducteur est électrolytique ou métallique...