Author: | Arnould Galopin | ISBN: | 1230000638050 |
Publisher: | pb | Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Arnould Galopin |
ISBN: | 1230000638050 |
Publisher: | pb |
Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Jusque-là, rien d’étrange. C’est la nuit, voilà tout. Les échos soulevés
par les pas sur le parquet se prolongent à l’infini.
Pour m’en tenir à ma comparaison avec ce qui touche au domaine de
la pensée, je dirai que ces échos ressemblent au « martèlement » d’une
idée obsédante, comme on en a dans les états de demi-rêve.
Les hautes fenêtres reçoivent, de l’extérieur, la lumière blafarde et
fausse des candélabres électriques.
Çà et là, percent des lueurs… Ce sont, aperçues dans un rayon oblique,
les dorures du lambris.
Le jour, c’est à peine si on les remarque – tant est grande leur profusion
– mais la nuit, ces rares éclats incertains ont quelque chose d’inquiétant,
comme des yeux qui veillent dans l’ombre.
Ailleurs, c’est le mystère, le silence, rien !
La nuit où je notai ces impressions était celle de Noël.
Les cloches de Saint-Germain-l’Auxerrois annonçaient la messe de
minuit et leur son pénétrait, assourdi, dans les galeries sombres, aussi
atone que la clarté lointaine des réverbères...
Jusque-là, rien d’étrange. C’est la nuit, voilà tout. Les échos soulevés
par les pas sur le parquet se prolongent à l’infini.
Pour m’en tenir à ma comparaison avec ce qui touche au domaine de
la pensée, je dirai que ces échos ressemblent au « martèlement » d’une
idée obsédante, comme on en a dans les états de demi-rêve.
Les hautes fenêtres reçoivent, de l’extérieur, la lumière blafarde et
fausse des candélabres électriques.
Çà et là, percent des lueurs… Ce sont, aperçues dans un rayon oblique,
les dorures du lambris.
Le jour, c’est à peine si on les remarque – tant est grande leur profusion
– mais la nuit, ces rares éclats incertains ont quelque chose d’inquiétant,
comme des yeux qui veillent dans l’ombre.
Ailleurs, c’est le mystère, le silence, rien !
La nuit où je notai ces impressions était celle de Noël.
Les cloches de Saint-Germain-l’Auxerrois annonçaient la messe de
minuit et leur son pénétrait, assourdi, dans les galeries sombres, aussi
atone que la clarté lointaine des réverbères...