Author: | James Fenimore Cooper | ISBN: | 1230000984713 |
Publisher: | MD | Publication: | March 9, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | James Fenimore Cooper |
ISBN: | 1230000984713 |
Publisher: | MD |
Publication: | March 9, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
— Maintenant, Luis, vous me donnez la hardiesse de vous
dire que je vous ai exprimé le désir de vous voir renoncer au projet de votre dernier voyage dans le nord, et que cependant vous n’en êtes pas moins parti. Je sentais que cela déplairait à doña Béatrix, votre penchant à courir le monde lui ayant fait craindre que vous n’en prissiez l’habitude au risque de perdre les bonnes grâces de la reine.
— C’est pour cela que vous m’avez fait cette demande, et ma fierté s’est trouvée blessée en pensant que Mercédès de Valverde connaissait assez peu mon caractère pour croire qu’un noble Castillan de mon nom et de mon lignage oubliât assez ses devoirs pour s’abaisser à devenir le compagnon de pilotes et d’aventuriers.
— Vous ne saviez pas que j’eusse cette opinion de vous ?
— Si vous m’aviez demandé de rester pour l’amour de vous, Mercédès, — si vous m’aviez imposé les devoirs les plus difficiles à remplir, comme votre chevalier ou comme un homme qui jouissait d’une part quelconque dans vos bonnes grâces, j’aurais renoncé à la vie plutôt que de quitter la Castille. Mais je n’ai pas même pu obtenir un regard de bonté en récompense de toute la peine que vous m’avez fait éprouver.
— De la peine, Luis ?
— N’est-ce pas une peine que d’aimer au point de pouvoir baiser la terre qui a reçu l’empreinte de l’objet aimé, sans aucun encouragement de sa bouche, sans un regard amical de ses yeux, sans un signe, un gage, qui prouve que celle qu’on a enchâssée dans son cœur pense à celui qui l’aime autrement qu’à un vagabond insouciant et à un aventurier écervelé ?
Extrait :
— Maintenant, Luis, vous me donnez la hardiesse de vous
dire que je vous ai exprimé le désir de vous voir renoncer au projet de votre dernier voyage dans le nord, et que cependant vous n’en êtes pas moins parti. Je sentais que cela déplairait à doña Béatrix, votre penchant à courir le monde lui ayant fait craindre que vous n’en prissiez l’habitude au risque de perdre les bonnes grâces de la reine.
— C’est pour cela que vous m’avez fait cette demande, et ma fierté s’est trouvée blessée en pensant que Mercédès de Valverde connaissait assez peu mon caractère pour croire qu’un noble Castillan de mon nom et de mon lignage oubliât assez ses devoirs pour s’abaisser à devenir le compagnon de pilotes et d’aventuriers.
— Vous ne saviez pas que j’eusse cette opinion de vous ?
— Si vous m’aviez demandé de rester pour l’amour de vous, Mercédès, — si vous m’aviez imposé les devoirs les plus difficiles à remplir, comme votre chevalier ou comme un homme qui jouissait d’une part quelconque dans vos bonnes grâces, j’aurais renoncé à la vie plutôt que de quitter la Castille. Mais je n’ai pas même pu obtenir un regard de bonté en récompense de toute la peine que vous m’avez fait éprouver.
— De la peine, Luis ?
— N’est-ce pas une peine que d’aimer au point de pouvoir baiser la terre qui a reçu l’empreinte de l’objet aimé, sans aucun encouragement de sa bouche, sans un regard amical de ses yeux, sans un signe, un gage, qui prouve que celle qu’on a enchâssée dans son cœur pense à celui qui l’aime autrement qu’à un vagabond insouciant et à un aventurier écervelé ?