Author: | Jean-Antoine Chaptal | ISBN: | 1230000303345 |
Publisher: | Jean-Antoine Chaptal | Publication: | February 21, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean-Antoine Chaptal |
ISBN: | 1230000303345 |
Publisher: | Jean-Antoine Chaptal |
Publication: | February 21, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
INTRODUCTION LA VIE ET L’ŒUVRE DE CHAPTAL
mémoires personnels rédigés par lui-même
de 1756 à 1804
continués, d’après ses notes, par son arrière-petit-fils
jusqu’en 1832.
I
1756-1804
Je suis né à Nojaret, département de la Lozère (ci-devant Gévaudan), le 3 juin 1756.
Mes parents étaient de riches et honnêtes propriétaires, qui jouissaient de l’estime et de la vénération publiques : leur maison était l’asile des pauvres ; leur conduite, la règle et l’exemple de la contrée, et leurs conseils étaient toujours la loi suprême pour tous les habitants. Depuis cent cinquante ans, l’aîné de la famille restait attaché à la culture des domaines, et les cadets embrassaient l’état ecclésiastique, la profession d’avocat ou celle de médecin.
La profession de médecin était généralement préférée, et cette vocation était surtout décidée par plusieurs ouvrages de médecine et d’histoire naturelle qui existaient dans la maison et dans lesquels on lisait de préférence à tout autres. Je me suis souvent reporté moi-même par la pensée à ce premier âge, où, à peine instruit dans les éléments de la lecture, je prenais un plaisir tout particulier à feuilleter un Aristote qui m’était tombé sous la main.
EXTRAIT:
INTRODUCTION LA VIE ET L’ŒUVRE DE CHAPTAL
mémoires personnels rédigés par lui-même
de 1756 à 1804
continués, d’après ses notes, par son arrière-petit-fils
jusqu’en 1832.
I
1756-1804
Je suis né à Nojaret, département de la Lozère (ci-devant Gévaudan), le 3 juin 1756.
Mes parents étaient de riches et honnêtes propriétaires, qui jouissaient de l’estime et de la vénération publiques : leur maison était l’asile des pauvres ; leur conduite, la règle et l’exemple de la contrée, et leurs conseils étaient toujours la loi suprême pour tous les habitants. Depuis cent cinquante ans, l’aîné de la famille restait attaché à la culture des domaines, et les cadets embrassaient l’état ecclésiastique, la profession d’avocat ou celle de médecin.
La profession de médecin était généralement préférée, et cette vocation était surtout décidée par plusieurs ouvrages de médecine et d’histoire naturelle qui existaient dans la maison et dans lesquels on lisait de préférence à tout autres. Je me suis souvent reporté moi-même par la pensée à ce premier âge, où, à peine instruit dans les éléments de la lecture, je prenais un plaisir tout particulier à feuilleter un Aristote qui m’était tombé sous la main.