Author: | Jean-Michel Maulpoix | ISBN: | 9782814556355 |
Publisher: | publie.net | Publication: | May 3, 2012 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Jean-Michel Maulpoix |
ISBN: | 9782814556355 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | May 3, 2012 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
Le lyrisme, la prose qui chante, a toujours été le souci majeur, ou le principal tenseur de force, de l'oeuvre de Jean-Michel Maulpoix. L'intersection aussi où se rejoignent le travail critique, la traversée des grandes œuvres (chez Maulpoix, l'importance par exemple de Michaux pour cette précision aiguisée), et l'implication libre et directe, l'expérience qu'on fait sur soi.
"Mon cœur est un palais flétri par la cohue / On s'y soûle on s'y tue...", on se souvient de ces vers aussi durs que mâcher du gravier, qui dans les "Fleurs du Mal" suivent aussitôt celui qui ici donne le titre : "Ne cherchez plus mon cœur, les bêtes l'ont mangé."
C'est bien d'écrire qu'il est question, dans cette marche permanente des textes qui vont vers la ville ou s'y noient, s'absorbent dans les vieux contes et récits de voyages, vont à la rencontre de la mer, ou bien, si c'est l'hiver, le simple appui du front contre une vitre.
A cette jonction des choses et du sensible, le biais simple où écrire. Une violence sous-jacente en embuscade, la netteté visuelle des maisons et paysages, et puis tout d'un coup cela bascule: il ne s'agit plus que d'écrire, et ce qui se passe dans le temps et le dépli de l'écriture. L'interrogation sur le roman faisant défiler d'étranges personnages pour glisser avec eux dans le fantastique. On ne contournera pas, lorsqu'elle surgit, le contact de la mort – et peu importe que les mots et mains de Rimbaud semblent souvent avoir remplacé alors la griffe de Baudelaire.
La joie et la fierté d'accueillir pour la première fois en numérique l'œuvre d'un auteur pivot dans la réflexion sur écrire aujourd'hui, la volonté de poésie et l'exigence haute qu'elle impose à soi-même.
Jean-Michel Maulpoix est aussi, avec son site maulpoix.net, un des pionniers du web littéraire.
Le lyrisme, la prose qui chante, a toujours été le souci majeur, ou le principal tenseur de force, de l'oeuvre de Jean-Michel Maulpoix. L'intersection aussi où se rejoignent le travail critique, la traversée des grandes œuvres (chez Maulpoix, l'importance par exemple de Michaux pour cette précision aiguisée), et l'implication libre et directe, l'expérience qu'on fait sur soi.
"Mon cœur est un palais flétri par la cohue / On s'y soûle on s'y tue...", on se souvient de ces vers aussi durs que mâcher du gravier, qui dans les "Fleurs du Mal" suivent aussitôt celui qui ici donne le titre : "Ne cherchez plus mon cœur, les bêtes l'ont mangé."
C'est bien d'écrire qu'il est question, dans cette marche permanente des textes qui vont vers la ville ou s'y noient, s'absorbent dans les vieux contes et récits de voyages, vont à la rencontre de la mer, ou bien, si c'est l'hiver, le simple appui du front contre une vitre.
A cette jonction des choses et du sensible, le biais simple où écrire. Une violence sous-jacente en embuscade, la netteté visuelle des maisons et paysages, et puis tout d'un coup cela bascule: il ne s'agit plus que d'écrire, et ce qui se passe dans le temps et le dépli de l'écriture. L'interrogation sur le roman faisant défiler d'étranges personnages pour glisser avec eux dans le fantastique. On ne contournera pas, lorsqu'elle surgit, le contact de la mort – et peu importe que les mots et mains de Rimbaud semblent souvent avoir remplacé alors la griffe de Baudelaire.
La joie et la fierté d'accueillir pour la première fois en numérique l'œuvre d'un auteur pivot dans la réflexion sur écrire aujourd'hui, la volonté de poésie et l'exigence haute qu'elle impose à soi-même.
Jean-Michel Maulpoix est aussi, avec son site maulpoix.net, un des pionniers du web littéraire.