Author: | Pierre de Coubertin | ISBN: | 1230001025446 |
Publisher: | MD | Publication: | April 7, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre de Coubertin |
ISBN: | 1230001025446 |
Publisher: | MD |
Publication: | April 7, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Quantité d’aimables voisins, beaucoup de musique, la chasse au renard, le lawntennis quand il fait beau et cinq repas par jour !… c’est une très honnête existence, quand avec cela on ne déplait pas trop à ses paysans et qu’on n’est pas exposé à être visé par eux au coin d’un bois.
Mon Dieu ! Je sais bien que je n’ai pas qualité pour parler, n’ayant pas encore été assassiné et n’ayant pas même aperçu les « moonlighters. » Ces vagabonds sont peut-être moins nombreux et moins dangereux que la renommée ne le dit ; néanmoins ceux qui les ont rencontrés n’ont pas trouvé la chose très drôle ; ne la trouvent pas drôle non plus, les malheureux landlords qui traînent après eux une escorte de policemen et en sont réduits à réquisitionner pour se soustraire aux effets du boycottage, — cette monstrueuse invention qui a du sortir d’une cervelle de sauvage — et la trouvent encore bien moins drôle les mutilés, ceux auxquels un coup de feu, lâchement tiré de derrière un mur, a enlevé un bras ou une jambe ; la Land-League, en effet, préfère marquer ainsi ses victimes qui portent ensuite partout les traces de sa puissance ; rien ne sert mieux ses intérêts en consolidant le gouvernement de la peur ; qui oserait se soustraire au joug des chefs qui punissent de cette façon-là ?… À vrai dire on commence parfois par marquer votre bétail ; toutes vos vaches se réveillent un beau matin avec la queue coupée, c’est une manière d’avertissement.… Il serait temps, ce semble, de mettre fin à ces sanglants enfantillages.
Extrait :
Quantité d’aimables voisins, beaucoup de musique, la chasse au renard, le lawntennis quand il fait beau et cinq repas par jour !… c’est une très honnête existence, quand avec cela on ne déplait pas trop à ses paysans et qu’on n’est pas exposé à être visé par eux au coin d’un bois.
Mon Dieu ! Je sais bien que je n’ai pas qualité pour parler, n’ayant pas encore été assassiné et n’ayant pas même aperçu les « moonlighters. » Ces vagabonds sont peut-être moins nombreux et moins dangereux que la renommée ne le dit ; néanmoins ceux qui les ont rencontrés n’ont pas trouvé la chose très drôle ; ne la trouvent pas drôle non plus, les malheureux landlords qui traînent après eux une escorte de policemen et en sont réduits à réquisitionner pour se soustraire aux effets du boycottage, — cette monstrueuse invention qui a du sortir d’une cervelle de sauvage — et la trouvent encore bien moins drôle les mutilés, ceux auxquels un coup de feu, lâchement tiré de derrière un mur, a enlevé un bras ou une jambe ; la Land-League, en effet, préfère marquer ainsi ses victimes qui portent ensuite partout les traces de sa puissance ; rien ne sert mieux ses intérêts en consolidant le gouvernement de la peur ; qui oserait se soustraire au joug des chefs qui punissent de cette façon-là ?… À vrai dire on commence parfois par marquer votre bétail ; toutes vos vaches se réveillent un beau matin avec la queue coupée, c’est une manière d’avertissement.… Il serait temps, ce semble, de mettre fin à ces sanglants enfantillages.