Author: | Jeanne MARAIS | ISBN: | 1230002194684 |
Publisher: | er | Publication: | March 4, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jeanne MARAIS |
ISBN: | 1230002194684 |
Publisher: | er |
Publication: | March 4, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Jeanne Marais, née Lucienne Marfaing le 12 février 1888 à Paris 5e et morte le 25 mai 1919 à Paris 7e, est une romancière française.
Extrait :
— Qu’est-ce que c’est que ça ? murmura Marcel d’Arlaud avec stupeur, en commençant de lire la lettre qu’il venait de décacheter.
Sa figure exprima d’abord un étonnement indicible ; puis un sourire retroussa sa moustache ; enfin, il éclata de rire en s’écriant :
— Est-ce l’œuvre d’une farceuse… ou d’une ingénue ?
Il ajouta, ironique et perplexe :
— Est-ce une rouée de ma connaissance qui se moque de moi, ou une naïve inconnue qui ne craint pas que je me moque d’elle ?
Marcel d’Arlaud — le plus spirituel et le plus parisien de nos auteurs dramatiques — dépouillait son courrier matinal : cartons officiels, invitations mondaines, lettres de sollicitations ; le relevé du mois à la Société des Auteurs : le Mariage d’Yvette, sa pièce de la saison continuait de faire le maximum.
Il parcourait cette correspondance banale avec une nonchalance de quadragénaire blasé. Une dernière enveloppe tombait sous ses yeux — papier vergé, adresse rédigée à la machine — quelque prospectus, quelque circulaire sans doute… Il la déchirait négligemment. Or, la lettre qu’il en retirait, si inattendue, si bizarre, si cocasse, lui arrachait ces exclamations de surprise. Il la relut une seconde fois. À cette missive était jointe une photographie que Marcel d’Arlaud examina consciencieusement.
Jeanne Marais, née Lucienne Marfaing le 12 février 1888 à Paris 5e et morte le 25 mai 1919 à Paris 7e, est une romancière française.
Extrait :
— Qu’est-ce que c’est que ça ? murmura Marcel d’Arlaud avec stupeur, en commençant de lire la lettre qu’il venait de décacheter.
Sa figure exprima d’abord un étonnement indicible ; puis un sourire retroussa sa moustache ; enfin, il éclata de rire en s’écriant :
— Est-ce l’œuvre d’une farceuse… ou d’une ingénue ?
Il ajouta, ironique et perplexe :
— Est-ce une rouée de ma connaissance qui se moque de moi, ou une naïve inconnue qui ne craint pas que je me moque d’elle ?
Marcel d’Arlaud — le plus spirituel et le plus parisien de nos auteurs dramatiques — dépouillait son courrier matinal : cartons officiels, invitations mondaines, lettres de sollicitations ; le relevé du mois à la Société des Auteurs : le Mariage d’Yvette, sa pièce de la saison continuait de faire le maximum.
Il parcourait cette correspondance banale avec une nonchalance de quadragénaire blasé. Une dernière enveloppe tombait sous ses yeux — papier vergé, adresse rédigée à la machine — quelque prospectus, quelque circulaire sans doute… Il la déchirait négligemment. Or, la lettre qu’il en retirait, si inattendue, si bizarre, si cocasse, lui arrachait ces exclamations de surprise. Il la relut une seconde fois. À cette missive était jointe une photographie que Marcel d’Arlaud examina consciencieusement.