Author: | Charles Le Goffic | ISBN: | 1230000981460 |
Publisher: | MD | Publication: | March 7, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Le Goffic |
ISBN: | 1230000981460 |
Publisher: | MD |
Publication: | March 7, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
« Seigneur, secourez-moi au passage du Raz ; car ma barque est petite et la mer est grande ! »
C’est quelque chose de plus simple et de tout aussi poignant…
Nous sommes maintenant en plein Raz ; nous naviguons, d’après la légende, au-dessus des champs où fut Ys, et les marins bretons, qui ne vont pas chercher leurs explications bien loin, disent que c’est à la présence de cette ville dissolue sous les eaux qu’est dû le trouble de la mer. Peut-être, en nous penchant, verrions-nous passer entre les algues la fantômale chevauchée d’Ahès et de ses cavaliers, les quarante seigneurs aux manteaux de pourpre qui se rendaient chaque matin à la messe de Laoual pour lui rapporter des hosties. Ahès, certains jours, monte encore sur les eaux. Elle annonce la tempête : Chetu Mari-ar-C’hap, « voilà Marie du Cap ! » disent les marins en se signant, et ils font demi-tour. Après avoir beaucoup douté, je suis aujourd’hui intimement convaincu de la submersion d’Ys. Je suis beaucoup moins assuré de l’emplacement qu’occupait la ville. En 1828, pourtant, un marin de Plogoff, nommé Pierre Tréanton, qui pêchait dans le Raz le jour du vendredi saint, en ramena une croix « moïse » d’un mètre vingt de hauteur, qui s’était accrochée à sa palangre et qui provenait évidemment d’un calvaire ou d’une église. On montre encore cette croix à Pennéac’h…
Extrait :
« Seigneur, secourez-moi au passage du Raz ; car ma barque est petite et la mer est grande ! »
C’est quelque chose de plus simple et de tout aussi poignant…
Nous sommes maintenant en plein Raz ; nous naviguons, d’après la légende, au-dessus des champs où fut Ys, et les marins bretons, qui ne vont pas chercher leurs explications bien loin, disent que c’est à la présence de cette ville dissolue sous les eaux qu’est dû le trouble de la mer. Peut-être, en nous penchant, verrions-nous passer entre les algues la fantômale chevauchée d’Ahès et de ses cavaliers, les quarante seigneurs aux manteaux de pourpre qui se rendaient chaque matin à la messe de Laoual pour lui rapporter des hosties. Ahès, certains jours, monte encore sur les eaux. Elle annonce la tempête : Chetu Mari-ar-C’hap, « voilà Marie du Cap ! » disent les marins en se signant, et ils font demi-tour. Après avoir beaucoup douté, je suis aujourd’hui intimement convaincu de la submersion d’Ys. Je suis beaucoup moins assuré de l’emplacement qu’occupait la ville. En 1828, pourtant, un marin de Plogoff, nommé Pierre Tréanton, qui pêchait dans le Raz le jour du vendredi saint, en ramena une croix « moïse » d’un mètre vingt de hauteur, qui s’était accrochée à sa palangre et qui provenait évidemment d’un calvaire ou d’une église. On montre encore cette croix à Pennéac’h…