Qui a voulu la guerre ?

Nonfiction, History, World History, European General
Cover of the book Qui a voulu la guerre ? by Émile Durkheim, Ernest Denis, E H
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Émile Durkheim, Ernest Denis ISBN: 1230001066814
Publisher: E H Publication: March 12, 2016
Imprint: Language: French
Author: Émile Durkheim, Ernest Denis
ISBN: 1230001066814
Publisher: E H
Publication: March 12, 2016
Imprint:
Language: French

Le 28 juin 1914, à Serajevo, capitale administrative de la Bosnie, l’archiduc François-Ferdinand, héritier présomptif de la couronne austro-hongroise, fut assassiné ainsi que sa femme, la duchesse de Hohenberg. Ce double crime fut le point de départ de la guerre.

Manifestement, les assassins étaient des conspirateurs qui avaient voulu protester ainsi contre l’annexion de la Bosnie et de l’Herzégovine à l’Autriche et préparer la réunion de ces provinces à la Serbie. Pour cette raison, l’Autriche posa tout de suite comme une évidence que l’origine de ce complot devait être cherchée à Belgrade et qu’il avait été organisé, sinon par le Gouvernement serbe, du moins par des associations que ce Gouvernement avait le tort de tolérer et même de protéger. C’est dans cet esprit que fut conduite l’enquête ordonnée par le Gouvernement de Vienne : aussi était-il facile de prévoir à quels résultats elle aboutirait. Elle était à peine commencée que déjà la presse officieuse annonçait qu’une « démarche » comminatoire allait être faite auprès de la Serbie pour l’obliger à cesser ses coupables agissements. Dès le 2 juillet, l’ambassadeur français, M. Dumaine, avertissait son Gouvernement que la situation lui paraissait inquiétante[1]. Mais, comme sur un mot d’ordre, quand approcha le moment où les conclusions de l’enquête allaient être publiées, le ton changea. On ne parlait plus de « démarche », mais seulement de « pourparlers ». Le comte Tisza fit même à la Chambre un discours dont la modération alla jusqu’à indigner certains journaux[2]. L’optimisme était devenu la note dominante de la presse officielle. Le 25 juillet le baron Macchio, secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, assurait encore à M. Dumaine que l’on pouvait « compter sur un dénouement pacifique"...

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Le 28 juin 1914, à Serajevo, capitale administrative de la Bosnie, l’archiduc François-Ferdinand, héritier présomptif de la couronne austro-hongroise, fut assassiné ainsi que sa femme, la duchesse de Hohenberg. Ce double crime fut le point de départ de la guerre.

Manifestement, les assassins étaient des conspirateurs qui avaient voulu protester ainsi contre l’annexion de la Bosnie et de l’Herzégovine à l’Autriche et préparer la réunion de ces provinces à la Serbie. Pour cette raison, l’Autriche posa tout de suite comme une évidence que l’origine de ce complot devait être cherchée à Belgrade et qu’il avait été organisé, sinon par le Gouvernement serbe, du moins par des associations que ce Gouvernement avait le tort de tolérer et même de protéger. C’est dans cet esprit que fut conduite l’enquête ordonnée par le Gouvernement de Vienne : aussi était-il facile de prévoir à quels résultats elle aboutirait. Elle était à peine commencée que déjà la presse officieuse annonçait qu’une « démarche » comminatoire allait être faite auprès de la Serbie pour l’obliger à cesser ses coupables agissements. Dès le 2 juillet, l’ambassadeur français, M. Dumaine, avertissait son Gouvernement que la situation lui paraissait inquiétante[1]. Mais, comme sur un mot d’ordre, quand approcha le moment où les conclusions de l’enquête allaient être publiées, le ton changea. On ne parlait plus de « démarche », mais seulement de « pourparlers ». Le comte Tisza fit même à la Chambre un discours dont la modération alla jusqu’à indigner certains journaux[2]. L’optimisme était devenu la note dominante de la presse officielle. Le 25 juillet le baron Macchio, secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, assurait encore à M. Dumaine que l’on pouvait « compter sur un dénouement pacifique"...

More books from E H

Cover of the book La Voix d’une ombre by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain (1776) - Tome 2 by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Le petit Chien de la Marquise by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Le Vent des vaisseaux by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Nouvelles Aventures de Sherlock Holmes by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book La physique du discontinu by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Conseils à un jeune homme pauvre qui vient faire de la littérature à Paris by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Rosa l’aveugle by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Conceptions qui ont précédé la notion de matière by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book De la conservation des vins by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book The Grand Master by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Les Affamés, étude de mœurs contemporaines by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Les Antliaclastes : Drame en trois actes (deuxième version) by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book La crise by Émile Durkheim, Ernest Denis
Cover of the book Chroniques, Tome I (1873) Humeurs et caprices by Émile Durkheim, Ernest Denis
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy