Tendre les liens

la pluie glissée pâle, glissant menue ici dans la langue portée en voix

Fiction & Literature, Literary Theory & Criticism
Cover of the book Tendre les liens by Virginie Poitrasson, publie.net
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Author: Virginie Poitrasson ISBN: 9782814552074
Publisher: publie.net Publication: February 5, 2009
Imprint: publie.net Language: French
Author: Virginie Poitrasson
ISBN: 9782814552074
Publisher: publie.net
Publication: February 5, 2009
Imprint: publie.net
Language: French

Je ne connaissais pas Virginie Poitrasson, avant de découvrir son travail par son blog.
Écrivain, traductrice de poésie contemporaine américaine (Michael Palmer, Lyn Hejinian, Charles Bernstein...), éditrice, plasticienne, tout cela associé à de fréquentes publications en revues et la réalisation de non moins nombreuses performances, souvent avec danse et vidéo.

J’ai d’abord découvert tout de suite un équilibre, d’espace blanc et de signaux noirs... un subtil jeu trait-texte... et équilibre d’une phrase "sur la ligne"... entre transparence de la voix et insistance d’une langue...
« Les lignes, les lignes, comme des rayures sur la peau, des mots distendus relançant la blancheur des propos. Une fonte des neiges en bouche (...) »

Et puis ce texte la pluie, qui m’a touché, impacté, tout en douceur, avec interactions de ces quelques traits, comme écriture eux aussi, signes et signaux, aériens. Qui sont comme une équivalence d’une langue écrite, en légèreté, poèmes en soi.
Est dit d’ailleurs « l’ombre a achevé son travail de dissolution, le frôlement reprend, le velouté réagit à nouveau aux ondes de lumière, il émane de l’air, les fuseaux passant au travers constamment et c’est cette insécurité quotidienne de l’éclaircie, une part du ciel qui s’empare de la main, un certain déliement de la langue en vertu des actes prismatiques. Dans cette trouée irisée, une force grandit : y demeurer plus longtemps. Vers les miroitements. »
Et puis, avant : « Comme la pluie, comme la pluie. Être dans les courbes de la langue. »
Me rappelle cette phrase de Duras « comme on marche dans la ville, sous la pluie, écrire sans s’arrêter, sans trop penser. »

Il s’est imposé alors que cette série Tendre les liens devait être donnée à lire, sous une forme plus rassemblée, moins parcellaire peut-être que sous la forme de blog. D’où sans doute la pertinence de ce travail d’édition numérique, qui permet de rassembler un corpus poétique en un immatériel objet.

fred griot

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Je ne connaissais pas Virginie Poitrasson, avant de découvrir son travail par son blog.
Écrivain, traductrice de poésie contemporaine américaine (Michael Palmer, Lyn Hejinian, Charles Bernstein...), éditrice, plasticienne, tout cela associé à de fréquentes publications en revues et la réalisation de non moins nombreuses performances, souvent avec danse et vidéo.

J’ai d’abord découvert tout de suite un équilibre, d’espace blanc et de signaux noirs... un subtil jeu trait-texte... et équilibre d’une phrase "sur la ligne"... entre transparence de la voix et insistance d’une langue...
« Les lignes, les lignes, comme des rayures sur la peau, des mots distendus relançant la blancheur des propos. Une fonte des neiges en bouche (...) »

Et puis ce texte la pluie, qui m’a touché, impacté, tout en douceur, avec interactions de ces quelques traits, comme écriture eux aussi, signes et signaux, aériens. Qui sont comme une équivalence d’une langue écrite, en légèreté, poèmes en soi.
Est dit d’ailleurs « l’ombre a achevé son travail de dissolution, le frôlement reprend, le velouté réagit à nouveau aux ondes de lumière, il émane de l’air, les fuseaux passant au travers constamment et c’est cette insécurité quotidienne de l’éclaircie, une part du ciel qui s’empare de la main, un certain déliement de la langue en vertu des actes prismatiques. Dans cette trouée irisée, une force grandit : y demeurer plus longtemps. Vers les miroitements. »
Et puis, avant : « Comme la pluie, comme la pluie. Être dans les courbes de la langue. »
Me rappelle cette phrase de Duras « comme on marche dans la ville, sous la pluie, écrire sans s’arrêter, sans trop penser. »

Il s’est imposé alors que cette série Tendre les liens devait être donnée à lire, sous une forme plus rassemblée, moins parcellaire peut-être que sous la forme de blog. D’où sans doute la pertinence de ce travail d’édition numérique, qui permet de rassembler un corpus poétique en un immatériel objet.

fred griot

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