Author: | Gustave Flaubert | ISBN: | 1230001789782 |
Publisher: | JBR | Publication: | August 7, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gustave Flaubert |
ISBN: | 1230001789782 |
Publisher: | JBR |
Publication: | August 7, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Trois Contes (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) * Inclus une biographie de Gustave Flaubert
Descriptif : Récits éblouissants, limpides et cependant énigmatiques, Un coeur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier et Hérodias nous conduisent de l'Occident moderne à l'Orient des débuts de notre ère : entre mots et images, ils nous parlent de l'amour et de la folie, du quotidien et du sacré, et de notre inexorable besoin d’Éternité.
*Un cœur simple est « le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne [...]. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet ». Dans ce texte que Flaubert écrit à la demande de George Sand, la précise description des lieux, des caractères, des conditions sociales, s’allie avec une forme de tendresse discrète pour ce personnage pathétique : Félicité, qui voit dans son Loulou empaillé le Saint-Esprit, est profondément émouvante. Le réalisme, la sensibilité et la beauté de la peinture sont trois qualités ici heureusement réunies.
*La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, inspirée d’un vitrail de la cathédrale de Rouen, nimbe d’une lumière mystique et merveilleuse une histoire que l’auteur raconte, là aussi, avec un grand souci du détail réaliste et de la précision historique. Le jeune homme, apprenant par un cerf prophétique qu’il tuera un jour ses géniteurs, fuit son destin qu’il accomplit finalement. Mais un lépreux qu’il accueille s’avère être Jésus, qui l’emmène avec lui au Ciel.
*Hérodias entremêle les données de l’archéologie et les fictions de l’imagination pour créer cette histoire d’inspiration biblique : Salomé, sur les conseils de sa mère, Hérodias, demande au roi Hérode la tête de Jean le Baptiste. Ces personnages, qui, dans la Bible et dans l’histoire ultérieure, ont pris une importance considérable, semblent vivre ici pour la première fois, mais avec ferveur et intensité : c’est ce que Théophile Gautier appelait « l’objectivité rétrospective ».
Extrait : *La Légende de Saint Julien l’Hospitalier
Le cerf, qui était noir et monstrueux de taille, portait seize andouillers avec une barbe blanche. La biche, blonde comme les feuilles mortes, broutait le gazon ; et le faon tacheté, sans l’interrompre dans sa marche, lui tétait la mamelle.
L’arbalète encore une fois ronfla. Le faon, tout de suite, fut tué. Alors sa mère, en regardant le ciel, brama d’une voix profonde, déchirante, humaine. Julien exaspéré, d’un coup en plein poitrail, l’étendit par terre.
Le grand cerf l’avait vu, fit un bond. Julien lui envoya sa dernière flèche. Elle l’atteignit au front, et y resta plantée.
Le grand cerf n’eut pas l’air de la sentir ; en enjambant par-dessus les morts, il avançait toujours, allait fondre sur lui, l’éventrer ; et Julien reculait dans une épouvante indicible. Le prodigieux animal s’arrêta ; et les yeux flamboyants, solennel comme un patriarche et comme un justicier, pendant qu’une cloche au loin tintait, il répéta trois fois :
« Maudit ! maudit ! maudit ! Un jour, cœur féroce, tu assassineras ton père et ta mère ! »
Trois Contes (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) * Inclus une biographie de Gustave Flaubert
Descriptif : Récits éblouissants, limpides et cependant énigmatiques, Un coeur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier et Hérodias nous conduisent de l'Occident moderne à l'Orient des débuts de notre ère : entre mots et images, ils nous parlent de l'amour et de la folie, du quotidien et du sacré, et de notre inexorable besoin d’Éternité.
*Un cœur simple est « le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne [...]. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet ». Dans ce texte que Flaubert écrit à la demande de George Sand, la précise description des lieux, des caractères, des conditions sociales, s’allie avec une forme de tendresse discrète pour ce personnage pathétique : Félicité, qui voit dans son Loulou empaillé le Saint-Esprit, est profondément émouvante. Le réalisme, la sensibilité et la beauté de la peinture sont trois qualités ici heureusement réunies.
*La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, inspirée d’un vitrail de la cathédrale de Rouen, nimbe d’une lumière mystique et merveilleuse une histoire que l’auteur raconte, là aussi, avec un grand souci du détail réaliste et de la précision historique. Le jeune homme, apprenant par un cerf prophétique qu’il tuera un jour ses géniteurs, fuit son destin qu’il accomplit finalement. Mais un lépreux qu’il accueille s’avère être Jésus, qui l’emmène avec lui au Ciel.
*Hérodias entremêle les données de l’archéologie et les fictions de l’imagination pour créer cette histoire d’inspiration biblique : Salomé, sur les conseils de sa mère, Hérodias, demande au roi Hérode la tête de Jean le Baptiste. Ces personnages, qui, dans la Bible et dans l’histoire ultérieure, ont pris une importance considérable, semblent vivre ici pour la première fois, mais avec ferveur et intensité : c’est ce que Théophile Gautier appelait « l’objectivité rétrospective ».
Extrait : *La Légende de Saint Julien l’Hospitalier
Le cerf, qui était noir et monstrueux de taille, portait seize andouillers avec une barbe blanche. La biche, blonde comme les feuilles mortes, broutait le gazon ; et le faon tacheté, sans l’interrompre dans sa marche, lui tétait la mamelle.
L’arbalète encore une fois ronfla. Le faon, tout de suite, fut tué. Alors sa mère, en regardant le ciel, brama d’une voix profonde, déchirante, humaine. Julien exaspéré, d’un coup en plein poitrail, l’étendit par terre.
Le grand cerf l’avait vu, fit un bond. Julien lui envoya sa dernière flèche. Elle l’atteignit au front, et y resta plantée.
Le grand cerf n’eut pas l’air de la sentir ; en enjambant par-dessus les morts, il avançait toujours, allait fondre sur lui, l’éventrer ; et Julien reculait dans une épouvante indicible. Le prodigieux animal s’arrêta ; et les yeux flamboyants, solennel comme un patriarche et comme un justicier, pendant qu’une cloche au loin tintait, il répéta trois fois :
« Maudit ! maudit ! maudit ! Un jour, cœur féroce, tu assassineras ton père et ta mère ! »