Author: | Michel Vanvaerenbergh | ISBN: | 9782875860200 |
Publisher: | Ker | Publication: | October 22, 2014 |
Imprint: | Ker | Language: | French |
Author: | Michel Vanvaerenbergh |
ISBN: | 9782875860200 |
Publisher: | Ker |
Publication: | October 22, 2014 |
Imprint: | Ker |
Language: | French |
Quand les conditions météorologiques peuvent mener un vol à la catastrophe
Où l'auteur, jeune commandant trop confiant en ses capacités, se voit contraint de recommencer une approche pour avoir oublié que la météo n'est pas une science exacte.
Michel Vanvaerenbergh nous invite à embarquer dans ce recueil de nouvelles autobiographiques, glissant quelques anecdotes personnelles de sa carrière de pilote.
A PROPOS DE L'AUTEUR
En 1948, Michel Vanvaerenbergh poursuit des études d’ingénieur industriel avant d’intégrer l’école d’aviation civile à Bruxelles. Pendant près de trente ans, il pilotera des Boeing pour le compte de la Sabena, la compagnie aérienne nationale belge. Devenu instructeur en vol, il donnera cours de navigation aérienne et maritime dans diverses écoles et rédigera le cours de navigation de l’administration de l’aéronautique. Son livre, Souvenirs sans gloire, se décline sous forme de 14 nouvelles.
EXTRAIT
Depuis trois… semaines, je suis devenu commandant sur 737, et je commence à prendre de l’assurance.
Après avoir passé la nuit au Caire, nous décollons, Pierre et moi, vers Chypre. Pierre est plus ancien que moi. C’est un second « à vie ». Il y a, dans la compagnie, quelques seconds qui, par choix personnel, n’ont pas souhaité devenir commandants. D’autres ont raté leur passage à gauche. Ils terminent généralement leur carrière en long-courrier. Pierre est un des rares à voler sur l’Europe. C’est quelqu’un de calme. Nous nous entendons bien, mais j’imagine sans peine qu’être commandé par quelqu’un de plus jeune ne doit pas être facile pour lui.
Il fait beau à Chypre, du moins, c’est ce que la météo prévoit. Pierre est aux commandes, et nous nous apprêtons à demander la descente lorsque l’approche de Chypre nous signale une dégradation rapide de la visibilité et une fermeture probable de l’aérodrome. On nous suggère d’attendre en altitude. Nous ne sommes pas seuls dans le holding : il y a déjà un 707 et nous sommes bientôt rejoints par un, puis deux 737. La visibilité diminue progressivement sous nos minimas. Remarquez, en passant, le « s » de minimas qui, même s’il ne se prononce pas, doit désespérer les latinistes. Certains écrivent minimums. Quelques snobs vont jusqu’à prononcer le s final – minimumss – mais sinon tout le monde dit (et écrit) minima(s). Nos minimas, donc, sont élevés à Larnaca. Je ne m’en souviens plus précisément, mais c’est de l’ordre de 1 000 mètres de visibilité et un gros 200, voire 300 pieds de plafond. La visibilité descend toujours lentement : 800… 600… 550… 400 mètres.
Quand les conditions météorologiques peuvent mener un vol à la catastrophe
Où l'auteur, jeune commandant trop confiant en ses capacités, se voit contraint de recommencer une approche pour avoir oublié que la météo n'est pas une science exacte.
Michel Vanvaerenbergh nous invite à embarquer dans ce recueil de nouvelles autobiographiques, glissant quelques anecdotes personnelles de sa carrière de pilote.
A PROPOS DE L'AUTEUR
En 1948, Michel Vanvaerenbergh poursuit des études d’ingénieur industriel avant d’intégrer l’école d’aviation civile à Bruxelles. Pendant près de trente ans, il pilotera des Boeing pour le compte de la Sabena, la compagnie aérienne nationale belge. Devenu instructeur en vol, il donnera cours de navigation aérienne et maritime dans diverses écoles et rédigera le cours de navigation de l’administration de l’aéronautique. Son livre, Souvenirs sans gloire, se décline sous forme de 14 nouvelles.
EXTRAIT
Depuis trois… semaines, je suis devenu commandant sur 737, et je commence à prendre de l’assurance.
Après avoir passé la nuit au Caire, nous décollons, Pierre et moi, vers Chypre. Pierre est plus ancien que moi. C’est un second « à vie ». Il y a, dans la compagnie, quelques seconds qui, par choix personnel, n’ont pas souhaité devenir commandants. D’autres ont raté leur passage à gauche. Ils terminent généralement leur carrière en long-courrier. Pierre est un des rares à voler sur l’Europe. C’est quelqu’un de calme. Nous nous entendons bien, mais j’imagine sans peine qu’être commandé par quelqu’un de plus jeune ne doit pas être facile pour lui.
Il fait beau à Chypre, du moins, c’est ce que la météo prévoit. Pierre est aux commandes, et nous nous apprêtons à demander la descente lorsque l’approche de Chypre nous signale une dégradation rapide de la visibilité et une fermeture probable de l’aérodrome. On nous suggère d’attendre en altitude. Nous ne sommes pas seuls dans le holding : il y a déjà un 707 et nous sommes bientôt rejoints par un, puis deux 737. La visibilité diminue progressivement sous nos minimas. Remarquez, en passant, le « s » de minimas qui, même s’il ne se prononce pas, doit désespérer les latinistes. Certains écrivent minimums. Quelques snobs vont jusqu’à prononcer le s final – minimumss – mais sinon tout le monde dit (et écrit) minima(s). Nos minimas, donc, sont élevés à Larnaca. Je ne m’en souviens plus précisément, mais c’est de l’ordre de 1 000 mètres de visibilité et un gros 200, voire 300 pieds de plafond. La visibilité descend toujours lentement : 800… 600… 550… 400 mètres.