Author: | Anne Catherine Emmerich | ISBN: | 1230000229150 |
Publisher: | Anne Catherine Emmerich | Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Anne Catherine Emmerich |
ISBN: | 1230000229150 |
Publisher: | Anne Catherine Emmerich |
Publication: | March 29, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Cette nuit, tout ce que j'avais vu si souvent pendant mon enfance, touchant la vie des ancêtres de la sainte vierge Marie, s'est présenté devant moi tout à fait de la même manière, dans une série de tableaux. Si je pouvais raconter tout ce que je sais et ce que j'ai devant les yeux, cela ferait certainement grand plaisir au pèlerin' ; moi-même j'ai été très consolée dans mes souffrances par cette contemplation. Quand j'étais enfant, j'avais une telle assurance relativement à ces choses, que si quelqu'un m'en racontait quelques circonstances d'une autre manière, je lui répondais sans hésiter : " Non, cela est de telle et telle façon " ; et je me serais fait tuer pour attester que la chose était ainsi et non autrement. Plus tard, le monde m'a rendue incertaine, et j'ai gardé le silence ; mais l'assurance intérieure m'est toujours restée, et, cette nuit, j'ai tout revu jusque dans les plus petits détails.
Note 1 : La soeur veut parler ici de l'écrivain, car elle le voyait toujours dans ses contemplations sous la figure d'un pèlerin, qui, suivant qu'il se montrait fidèle ou négligent dans le cours de son voyage vers la patrie, était béni, secouru, protégé et sauve, ou bien éprouvait des obstacles et des tentations, s'égarait hors de la voie, courait des dangers, et même était retenu en captivité. A cause de ces visions, elle l'appelait le pèlerin. Dans certaines circonstances, elle voyait les prières et les bonnes oeuvres qu'elle offrait à Dieu pour ce pèlerin sous la forme d'oeuvres correspondantes par lesquelles on peut aider les pèlerins, les prisonniers, les esclaves. Sa direction intérieure avait cela de particulier, qu'elle n'offrait jamais ses prières pour un seul homme, pas même pour elle seule, mais toujours pour subvenir a chacune des misères dont la circonstance qui occasionnait sa prière pouvait être la représentation ou le symbole. Aussi sommes-nous persuadés que sa prière, dans le cas dont il s'agit, a procuré des consolations à de vrais pèlerins et à de vrais captifs. Comme une pareille manière de prier semble devoir être sympathique à tous les coeurs chrétiens, vraiment pieux et charitables, nous pensons que le lecteur bienveillant ne trouvera peut-être pas indiscret le conseil d'en faire usage à l'occasion.
Dans mon enfance, je pensais sans cesse à la crèche, à l'enfant Jésus et à la mère de Dieu, et je m'étonnais souvent qu'on ne me racontât rien de la famille de cette divine Mère. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi on avait si peu écrit sur ses ancêtres et ses parents. Dans ce grand désir que j'avais de les mieux connaître, j'eus un grand nombre de visions sur les ancêtres de la sainte Vierge. Je vis ses ascendants en remontant jusqu'à la quatrième ou cinquième génération, et je les vis toujours comme des gens merveilleusement pieux et simples, chez lesquels régnait un désir secret et tout à fait extraordinaire de l'avènement du Messie promis. Je voyais toujours ces bonnes gens demeurer parmi d'autres hommes qui, en comparaison d'eux, me paraissaient pleins de rudesse et comme des espèces de barbares. Quant à eux, je les voyais si calmes, si doux, si bienfaisants, que je m'inquiétais Souvent beaucoup pour eux, et que je me disais à moi-même : " Où pourraient résider ces excellentes gens s'ils parvenaient à échapper à ces méchants hommes si rudes' Je veux aller les trouver ; je serai leur servante ; je m'enfuirai avec eux dans quelque forêt où ils puissent se cacher. Ah ! je les trouverai certainement ". Je les voyais si distinctement, et je croyais si bien à leur existence, que j'étais toujours pleine d'inquiétude et de crainte pour eux.
EXTRAIT:
Cette nuit, tout ce que j'avais vu si souvent pendant mon enfance, touchant la vie des ancêtres de la sainte vierge Marie, s'est présenté devant moi tout à fait de la même manière, dans une série de tableaux. Si je pouvais raconter tout ce que je sais et ce que j'ai devant les yeux, cela ferait certainement grand plaisir au pèlerin' ; moi-même j'ai été très consolée dans mes souffrances par cette contemplation. Quand j'étais enfant, j'avais une telle assurance relativement à ces choses, que si quelqu'un m'en racontait quelques circonstances d'une autre manière, je lui répondais sans hésiter : " Non, cela est de telle et telle façon " ; et je me serais fait tuer pour attester que la chose était ainsi et non autrement. Plus tard, le monde m'a rendue incertaine, et j'ai gardé le silence ; mais l'assurance intérieure m'est toujours restée, et, cette nuit, j'ai tout revu jusque dans les plus petits détails.
Note 1 : La soeur veut parler ici de l'écrivain, car elle le voyait toujours dans ses contemplations sous la figure d'un pèlerin, qui, suivant qu'il se montrait fidèle ou négligent dans le cours de son voyage vers la patrie, était béni, secouru, protégé et sauve, ou bien éprouvait des obstacles et des tentations, s'égarait hors de la voie, courait des dangers, et même était retenu en captivité. A cause de ces visions, elle l'appelait le pèlerin. Dans certaines circonstances, elle voyait les prières et les bonnes oeuvres qu'elle offrait à Dieu pour ce pèlerin sous la forme d'oeuvres correspondantes par lesquelles on peut aider les pèlerins, les prisonniers, les esclaves. Sa direction intérieure avait cela de particulier, qu'elle n'offrait jamais ses prières pour un seul homme, pas même pour elle seule, mais toujours pour subvenir a chacune des misères dont la circonstance qui occasionnait sa prière pouvait être la représentation ou le symbole. Aussi sommes-nous persuadés que sa prière, dans le cas dont il s'agit, a procuré des consolations à de vrais pèlerins et à de vrais captifs. Comme une pareille manière de prier semble devoir être sympathique à tous les coeurs chrétiens, vraiment pieux et charitables, nous pensons que le lecteur bienveillant ne trouvera peut-être pas indiscret le conseil d'en faire usage à l'occasion.
Dans mon enfance, je pensais sans cesse à la crèche, à l'enfant Jésus et à la mère de Dieu, et je m'étonnais souvent qu'on ne me racontât rien de la famille de cette divine Mère. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi on avait si peu écrit sur ses ancêtres et ses parents. Dans ce grand désir que j'avais de les mieux connaître, j'eus un grand nombre de visions sur les ancêtres de la sainte Vierge. Je vis ses ascendants en remontant jusqu'à la quatrième ou cinquième génération, et je les vis toujours comme des gens merveilleusement pieux et simples, chez lesquels régnait un désir secret et tout à fait extraordinaire de l'avènement du Messie promis. Je voyais toujours ces bonnes gens demeurer parmi d'autres hommes qui, en comparaison d'eux, me paraissaient pleins de rudesse et comme des espèces de barbares. Quant à eux, je les voyais si calmes, si doux, si bienfaisants, que je m'inquiétais Souvent beaucoup pour eux, et que je me disais à moi-même : " Où pourraient résider ces excellentes gens s'ils parvenaient à échapper à ces méchants hommes si rudes' Je veux aller les trouver ; je serai leur servante ; je m'enfuirai avec eux dans quelque forêt où ils puissent se cacher. Ah ! je les trouverai certainement ". Je les voyais si distinctement, et je croyais si bien à leur existence, que j'étais toujours pleine d'inquiétude et de crainte pour eux.