Author: | Maximilien de Robespierre | ISBN: | 1230001164510 |
Publisher: | CP | Publication: | June 7, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Maximilien de Robespierre |
ISBN: | 1230001164510 |
Publisher: | CP |
Publication: | June 7, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Maximilien-Marie-Isidore de Robespierre naquit à Arras, le 6 mai 1758. La généalogie de sa famille est assez mal établie : son grand-père et son père exerçaient la profession d’avocat au conseil provincial d’Artois. Quelques biographes prétendent que le nom doit s’écrire d’un seul mot : Derobespierre : c’est à la vérité l’orthographe qui se trouve dans l’acte de naissance de Maximilien.
Quoiqu’il en soit, il adopta lui-même la particule, jusqu’au jour où il l’abandonna tout à fait pour s’appeler simplement : Robespierre.
Il n’avait pas sept ans lorsqu’il perdit sa mère, et bientôt après son père, qui ayant pris en dégoût les affaires, quitta la France, parcourut successivement l’Angleterre et l’Allemagne, et finit par mourir à Munich, dévoré par le désespoir. Maximilien était l’aîné de deux sœurs et d’un frère. On le mit d’abord au collège d’Arras ; puis bientôt, par la protection de M. de Conzié, évêque de la ville, qui était très-attaché à sa famille, il obtint une bourse au collège Louis-le-Grand, à Paris, où il eut pour condisciples Camille Desmoulins et Fréron. Après avoir terminé ses études classiques, il fit son droit, toujours sous le patronage du collège Louis-le-Grand : il travaillait en même temps dans l’étude d’un procureur nommé Nollion, où Brissot était premier clerc. Avant de se séparer de lui, l’administration du collège voulut lui donner une marque publique de distinction, et elle prit, en date du 19 juillet 1781, la décision suivante, que l’on trouve consignée dans le Recueil de toutes les délibérations importantes prises, depuis 1762, par le bureau d’administration du collège Louis-le-Grand et des collèges réunis (Paris, chez Pierre-Guillaume Simon, imprimeur du parlement et du collège Louis-le-Grand. MDCCLXXXI. 1 vol. in-4°).
« Sur le compte rendu par M. le principal des talents éminents du sieur de Robespierre, boursier du collège d’Arras, lequel est sur le point de terminer son cours d’étude, de sa bonne conduite pendant douze années et de ses succès dans le cours de ses classes, tant aux distributions des prix de l’Université qu’aux examens de philosophie et de droit :
» Le bureau a unanimement accordé audit sieur de Robespierre une gratification de la somme de six cents livres, laquelle lui sera payée par M. le grand-maître des deniers du collège d’Arras, et ladite somme sera allouée à M. le grand-maître dans son compte en rapportant expédition de la présente délibération, et la quittance dudit sieur de Robespierre. »
Ses études terminées, Robespierre revint exercer ses fonctions d’avocat à Arras. Sa sœur Charlotte nous a laissé dans ses Mémoires (publiés en 1835 par Laponneraye) un tableau détaillé du genre de vie qu’il menait dès cette époque : vie réglée, sobre, toute d’études. Carnot était alors en garnison dans cette ville, avec le grade de capitaine du génie. Robespierre plaida pour lui, et il parait avoir eu avec lui des relations suivies, quoique cela soit contesté par M. Carnot, dans ses Mémoires sur son père.
Maximilien-Marie-Isidore de Robespierre naquit à Arras, le 6 mai 1758. La généalogie de sa famille est assez mal établie : son grand-père et son père exerçaient la profession d’avocat au conseil provincial d’Artois. Quelques biographes prétendent que le nom doit s’écrire d’un seul mot : Derobespierre : c’est à la vérité l’orthographe qui se trouve dans l’acte de naissance de Maximilien.
Quoiqu’il en soit, il adopta lui-même la particule, jusqu’au jour où il l’abandonna tout à fait pour s’appeler simplement : Robespierre.
Il n’avait pas sept ans lorsqu’il perdit sa mère, et bientôt après son père, qui ayant pris en dégoût les affaires, quitta la France, parcourut successivement l’Angleterre et l’Allemagne, et finit par mourir à Munich, dévoré par le désespoir. Maximilien était l’aîné de deux sœurs et d’un frère. On le mit d’abord au collège d’Arras ; puis bientôt, par la protection de M. de Conzié, évêque de la ville, qui était très-attaché à sa famille, il obtint une bourse au collège Louis-le-Grand, à Paris, où il eut pour condisciples Camille Desmoulins et Fréron. Après avoir terminé ses études classiques, il fit son droit, toujours sous le patronage du collège Louis-le-Grand : il travaillait en même temps dans l’étude d’un procureur nommé Nollion, où Brissot était premier clerc. Avant de se séparer de lui, l’administration du collège voulut lui donner une marque publique de distinction, et elle prit, en date du 19 juillet 1781, la décision suivante, que l’on trouve consignée dans le Recueil de toutes les délibérations importantes prises, depuis 1762, par le bureau d’administration du collège Louis-le-Grand et des collèges réunis (Paris, chez Pierre-Guillaume Simon, imprimeur du parlement et du collège Louis-le-Grand. MDCCLXXXI. 1 vol. in-4°).
« Sur le compte rendu par M. le principal des talents éminents du sieur de Robespierre, boursier du collège d’Arras, lequel est sur le point de terminer son cours d’étude, de sa bonne conduite pendant douze années et de ses succès dans le cours de ses classes, tant aux distributions des prix de l’Université qu’aux examens de philosophie et de droit :
» Le bureau a unanimement accordé audit sieur de Robespierre une gratification de la somme de six cents livres, laquelle lui sera payée par M. le grand-maître des deniers du collège d’Arras, et ladite somme sera allouée à M. le grand-maître dans son compte en rapportant expédition de la présente délibération, et la quittance dudit sieur de Robespierre. »
Ses études terminées, Robespierre revint exercer ses fonctions d’avocat à Arras. Sa sœur Charlotte nous a laissé dans ses Mémoires (publiés en 1835 par Laponneraye) un tableau détaillé du genre de vie qu’il menait dès cette époque : vie réglée, sobre, toute d’études. Carnot était alors en garnison dans cette ville, avec le grade de capitaine du génie. Robespierre plaida pour lui, et il parait avoir eu avec lui des relations suivies, quoique cela soit contesté par M. Carnot, dans ses Mémoires sur son père.