Émile Zola : sa vie, son œuvre

Biography & Memoir, Reference
Cover of the book Émile Zola : sa vie, son œuvre by Edmond Lepelletier, CP
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Edmond Lepelletier ISBN: 1230000780421
Publisher: CP Publication: November 17, 2015
Imprint: Language: French
Author: Edmond Lepelletier
ISBN: 1230000780421
Publisher: CP
Publication: November 17, 2015
Imprint:
Language: French

Entre Émile Zola et l’auteur de cette étude, durant de longues années, existèrent des liens d’amitié. Les circonstances firent de l’un et de l’autre, non des ennemis, mais des antagonistes. Ils combattirent, chacun pour ce qu’il estimait juste, en des camps opposés. Dans la bataille littéraire, ils demeurèrent d’accord.

Les Lettres sont à côté des besognes politiques, et l’Art est au-dessus de l’esprit de parti. On peut, on doit rendre hommage à un grand écrivain, même lorsque, à un moment de sa vie, contre vous, contre vos convictions, il tourna sa plume.

Les partisans de l’empire, Napoléon III étant encore sur le trône, s’inclinaient devant le génie de Victor Hugo. Ils n’acceptaient assurément pas tout de son œuvre, et tout dans sa vie ne leur plaisait pas. Ils négligeaient Napoléon le Petit pour relire les Feuilles d’Automne, et leur légitime admiration pour la Légende des Siècles ne leur imposait pas l’approbation pour les violences des Châtiments envers le souverain qu’ils aimaient et le régime qu’ils défendaient.
Sous le prétexte qu’il fut aussi l’auteur du pamphlet J’accuse, il est absurde, et plus d’un, par la suite, en rougira, de nier la maîtrise de l’historien des Rougon-Macquart.

Il est, sans doute, regrettable que les enthousiasmes officiels et les acclamations populaires, celles-ci ignorantes, ceux-là factices, se soient surtout adressés au défenseur inattendu d’un accusé exceptionnel. C’est le peintre, au coloris vigoureux, des êtres et des choses de notre société, l’annaliste de nos mœurs et le clinicien de nos passions, de nos tares, qui avait seul droit à la gloire. Zola méritait de partager, avec Victor Hugo et d’autres illustres défunts, le lit funèbre imposant du Panthéon, mais il est fâcheux qu’il y ait été porté par des mains vibrantes encore de la fièvre d’une guerre civile, au milieu d’un concours de gens qui n’avaient pas lu ses livres. C’est l’homme de parti qu’on a voulu honorer, c’est à l’homme de lettres seul que devait être décernée l’apothéose nationale.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Entre Émile Zola et l’auteur de cette étude, durant de longues années, existèrent des liens d’amitié. Les circonstances firent de l’un et de l’autre, non des ennemis, mais des antagonistes. Ils combattirent, chacun pour ce qu’il estimait juste, en des camps opposés. Dans la bataille littéraire, ils demeurèrent d’accord.

Les Lettres sont à côté des besognes politiques, et l’Art est au-dessus de l’esprit de parti. On peut, on doit rendre hommage à un grand écrivain, même lorsque, à un moment de sa vie, contre vous, contre vos convictions, il tourna sa plume.

Les partisans de l’empire, Napoléon III étant encore sur le trône, s’inclinaient devant le génie de Victor Hugo. Ils n’acceptaient assurément pas tout de son œuvre, et tout dans sa vie ne leur plaisait pas. Ils négligeaient Napoléon le Petit pour relire les Feuilles d’Automne, et leur légitime admiration pour la Légende des Siècles ne leur imposait pas l’approbation pour les violences des Châtiments envers le souverain qu’ils aimaient et le régime qu’ils défendaient.
Sous le prétexte qu’il fut aussi l’auteur du pamphlet J’accuse, il est absurde, et plus d’un, par la suite, en rougira, de nier la maîtrise de l’historien des Rougon-Macquart.

Il est, sans doute, regrettable que les enthousiasmes officiels et les acclamations populaires, celles-ci ignorantes, ceux-là factices, se soient surtout adressés au défenseur inattendu d’un accusé exceptionnel. C’est le peintre, au coloris vigoureux, des êtres et des choses de notre société, l’annaliste de nos mœurs et le clinicien de nos passions, de nos tares, qui avait seul droit à la gloire. Zola méritait de partager, avec Victor Hugo et d’autres illustres défunts, le lit funèbre imposant du Panthéon, mais il est fâcheux qu’il y ait été porté par des mains vibrantes encore de la fièvre d’une guerre civile, au milieu d’un concours de gens qui n’avaient pas lu ses livres. C’est l’homme de parti qu’on a voulu honorer, c’est à l’homme de lettres seul que devait être décernée l’apothéose nationale.

More books from CP

Cover of the book Les Fleurs du mal by Edmond Lepelletier
Cover of the book Mirage by Edmond Lepelletier
Cover of the book L’envers du journalisme by Edmond Lepelletier
Cover of the book Liola ou Légende Indienne by Edmond Lepelletier
Cover of the book Au café by Edmond Lepelletier
Cover of the book Les Nuits du Père Lachaise by Edmond Lepelletier
Cover of the book Le Volcan d’or (Version Illustrée) by Edmond Lepelletier
Cover of the book La Fin de notre ère à propos de la révolution en Russie by Edmond Lepelletier
Cover of the book Le patriote by Edmond Lepelletier
Cover of the book Réflexions sur l’esclavage des nègres by Edmond Lepelletier
Cover of the book House of Uncanny Shadows by Edmond Lepelletier
Cover of the book Jésus by Edmond Lepelletier
Cover of the book Histoire de la Commune de Paris by Edmond Lepelletier
Cover of the book Summer Lovin’ by Edmond Lepelletier
Cover of the book Dubliners by Edmond Lepelletier
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy