Author: | Rudyard Kipling | ISBN: | 1230000241844 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | May 23, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Rudyard Kipling |
ISBN: | 1230000241844 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | May 23, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
SI vous admettez qu’on n’a pas le droit d’entrer dans son salon au début de la matinée, quand la femme de chambre est en train de mettre les choses en place et d’enlever la poussière, vous admettrez aussi que les gens civilisés qui mangent dans la porcelaine et sont munis de carnets de visites n’ont pas le droit d’appliquer leur table des valeurs à un pays non encore installé. Quand les lieux seront devenus propres à les recevoir, par les soins des hommes désignés pour la corvée, ils pourront y venir, et apporter dans leurs malles leurs règles mondaines avec le décalogue et tous les autres accessoires. Là où ne s’étend pas la Loi de la Reine il n’y a pas de raison de vouloir qu’on observe d’autres règles plus faibles. Les hommes qui courent en avant des chars de la Décence et du Comme-il-faut, et qui rectifient les voies de la jungle, ne peuvent être jugés de la même manière que les gens sédentaires des rangs du tchin normal.
Il y a peu de mois encore la Loi de la Reine s’arrêtait à quelques kilomètres au nord de Thayetmyo sur l’Iraouaddy. Jusqu’à cette limite il n’y avait pas d’Opinion Publique bien forte, mais elle existait néanmoins assez pour maintenir les gens dans l’ordre. Quand le gouvernement décréta que la Loi de la Reine devait s’étendre jusqu’à Bhamo et à la frontière chinoise un ordre fut donné, et quelques hommes qui avaient comme désir d’être toujours de quelques pas en avant sur la marche de la Respectabilité se déversèrent en avant avec les troupes. C’étaient là de ces hommes qui ne sauraient jamais passer d’examens et qui auraient été d’idées trop arrêtées pour l’administration des provinces sous le régime des bureaux. Le gouvernement suprême s’avança derrière eux le plus tôt possible
SI vous admettez qu’on n’a pas le droit d’entrer dans son salon au début de la matinée, quand la femme de chambre est en train de mettre les choses en place et d’enlever la poussière, vous admettrez aussi que les gens civilisés qui mangent dans la porcelaine et sont munis de carnets de visites n’ont pas le droit d’appliquer leur table des valeurs à un pays non encore installé. Quand les lieux seront devenus propres à les recevoir, par les soins des hommes désignés pour la corvée, ils pourront y venir, et apporter dans leurs malles leurs règles mondaines avec le décalogue et tous les autres accessoires. Là où ne s’étend pas la Loi de la Reine il n’y a pas de raison de vouloir qu’on observe d’autres règles plus faibles. Les hommes qui courent en avant des chars de la Décence et du Comme-il-faut, et qui rectifient les voies de la jungle, ne peuvent être jugés de la même manière que les gens sédentaires des rangs du tchin normal.
Il y a peu de mois encore la Loi de la Reine s’arrêtait à quelques kilomètres au nord de Thayetmyo sur l’Iraouaddy. Jusqu’à cette limite il n’y avait pas d’Opinion Publique bien forte, mais elle existait néanmoins assez pour maintenir les gens dans l’ordre. Quand le gouvernement décréta que la Loi de la Reine devait s’étendre jusqu’à Bhamo et à la frontière chinoise un ordre fut donné, et quelques hommes qui avaient comme désir d’être toujours de quelques pas en avant sur la marche de la Respectabilité se déversèrent en avant avec les troupes. C’étaient là de ces hommes qui ne sauraient jamais passer d’examens et qui auraient été d’idées trop arrêtées pour l’administration des provinces sous le régime des bureaux. Le gouvernement suprême s’avança derrière eux le plus tôt possible