Author: | Giraudoux Jean | ISBN: | 1230000310867 |
Publisher: | NA | Publication: | March 12, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Giraudoux Jean |
ISBN: | 1230000310867 |
Publisher: | NA |
Publication: | March 12, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Bella, fille de l’aristocratique Fontranges, est aussi est la veuve du fils de Rebendart qui poursuit de sa vengeance le père de Philippe Dubardeau, son amoureux. Prise dans cette implacable intimité, elle mourra de ne pouvoir les réconcilier : « Bella s’interroge sur l’harmonisation des contraires
Extrait: CHAPITRE PREMIER
René Dubardeau, mon père, avait un autre enfant que moi, c’était l’Europe. Elle était autrefois mon aînée, et, depuis la guerre, ma cadette. Au lieu de me parler d’elle comme d’une soeur d’âge et d’expérience, à peu près casée, il prononçait son nom avec plus de tendresse mais plus d’inquiétude, enfant en-core à marier, et pour laquelle mes avis de jeune homme juste-ment ne lui semblaient pas inutiles. Mon père était, si l’on ex-cepte Wilson, le seul plénipotentiaire de Versailles qui eût re-créé l’Europe avec générosité, et le seul, sans exception, avec compétence. Il croyait aux traités, à leur vertu, à leur force. Ne-veu de celui qui amena la synthèse dans la chimie, il jugeait pos-sible, surtout à cette chaleur, de créer des États nouveaux. Westphalie avait donné la Suisse, Vienne la Belgique, États qui devaient à l’artifice même de leur naissance un esprit naturel de neutralité et de paix. Versailles avait le devoir d’accoucher elle
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Bella, fille de l’aristocratique Fontranges, est aussi est la veuve du fils de Rebendart qui poursuit de sa vengeance le père de Philippe Dubardeau, son amoureux. Prise dans cette implacable intimité, elle mourra de ne pouvoir les réconcilier : « Bella s’interroge sur l’harmonisation des contraires
Extrait: CHAPITRE PREMIER
René Dubardeau, mon père, avait un autre enfant que moi, c’était l’Europe. Elle était autrefois mon aînée, et, depuis la guerre, ma cadette. Au lieu de me parler d’elle comme d’une soeur d’âge et d’expérience, à peu près casée, il prononçait son nom avec plus de tendresse mais plus d’inquiétude, enfant en-core à marier, et pour laquelle mes avis de jeune homme juste-ment ne lui semblaient pas inutiles. Mon père était, si l’on ex-cepte Wilson, le seul plénipotentiaire de Versailles qui eût re-créé l’Europe avec générosité, et le seul, sans exception, avec compétence. Il croyait aux traités, à leur vertu, à leur force. Ne-veu de celui qui amena la synthèse dans la chimie, il jugeait pos-sible, surtout à cette chaleur, de créer des États nouveaux. Westphalie avait donné la Suisse, Vienne la Belgique, États qui devaient à l’artifice même de leur naissance un esprit naturel de neutralité et de paix. Versailles avait le devoir d’accoucher elle