Author: | Marcel Reymond | ISBN: | 1230001455250 |
Publisher: | CP | Publication: | December 5, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Marcel Reymond |
ISBN: | 1230001455250 |
Publisher: | CP |
Publication: | December 5, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
On désigne sous le nom de Renaissance l’influence exercée, à la fin du moyen âge, sur les civilisations modernes par la littérature, la philosophie et les arts antiques. De la nature de cette influence et de l’époque à laquelle elle s’est manifestée, on a longuement discuté : on l’a jugée profonde ou superficielle, heureuse ou néfaste ; on a pu la faire remonter au xive siècle, ou la retarder jusqu’au xvie siècle, et ce sont des points qu’aucun historien, aucun philosophe, aucun critique d’art ne peut négliger. Aujourd’hui, en abordant l’étude de l’âge qui fut le plus grand siècle de la Renaissance, nous devons dire quelle fut son action dans le domaine propre de l’architecture.
L’influence de la Renaissance s’est manifestée dans l’art de bâtir, soit par la nature du décor, soit par les formes architecturales, soit enfin par l’esprit de la construction.
Le décor antique était ce que l’on pouvait le plus facilement assimiler dans l’architecture ; ce n’était qu’un goût nouveau pour des formes de détail, n’apportant qu’un changement presque insignifiant dans la nature des édifices. Les maîtres de la Renaissance, pour remplacer le décor gothique, purent tendre sur les monuments le fin réseau des arabesques antiques, sans porter aucune atteinte aux formes traditionnelles de leur architecture, sans contrevenir en rien à ses caractères essentiels. Aussi cette mode nouvelle se développa avec une étonnante rapidité et couvrit toute l’Italie, dès que, vers le début du xve siècle, elle eut fait à Florence sa première apparition.
Après le décor, ce sont les formes architecturales que la Renaissance emprunte à l’antiquité, la colonne, le pilastre, l’entablement et le fronton. Ces formes se diversifient suivant les ordres, et peuvent, en passant du dorique à l’ionique et au corinthien, exprimer tour à tour, la force, l’élégance ou la richesse. Elles se distinguent les unes des autres, non pas seulement par leurs lignes différentes, mais par leurs proportions qui, lorsqu’elles s’altèrent, suffisent à en modifier profondément l’esprit. Leur étude est donc particulièrement complexe, leur parfaite connaissance difficile à acquérir, et l’on comprend que les architectes aient mis longtemps avant d’être maîtres dans cet art nouveau.
On désigne sous le nom de Renaissance l’influence exercée, à la fin du moyen âge, sur les civilisations modernes par la littérature, la philosophie et les arts antiques. De la nature de cette influence et de l’époque à laquelle elle s’est manifestée, on a longuement discuté : on l’a jugée profonde ou superficielle, heureuse ou néfaste ; on a pu la faire remonter au xive siècle, ou la retarder jusqu’au xvie siècle, et ce sont des points qu’aucun historien, aucun philosophe, aucun critique d’art ne peut négliger. Aujourd’hui, en abordant l’étude de l’âge qui fut le plus grand siècle de la Renaissance, nous devons dire quelle fut son action dans le domaine propre de l’architecture.
L’influence de la Renaissance s’est manifestée dans l’art de bâtir, soit par la nature du décor, soit par les formes architecturales, soit enfin par l’esprit de la construction.
Le décor antique était ce que l’on pouvait le plus facilement assimiler dans l’architecture ; ce n’était qu’un goût nouveau pour des formes de détail, n’apportant qu’un changement presque insignifiant dans la nature des édifices. Les maîtres de la Renaissance, pour remplacer le décor gothique, purent tendre sur les monuments le fin réseau des arabesques antiques, sans porter aucune atteinte aux formes traditionnelles de leur architecture, sans contrevenir en rien à ses caractères essentiels. Aussi cette mode nouvelle se développa avec une étonnante rapidité et couvrit toute l’Italie, dès que, vers le début du xve siècle, elle eut fait à Florence sa première apparition.
Après le décor, ce sont les formes architecturales que la Renaissance emprunte à l’antiquité, la colonne, le pilastre, l’entablement et le fronton. Ces formes se diversifient suivant les ordres, et peuvent, en passant du dorique à l’ionique et au corinthien, exprimer tour à tour, la force, l’élégance ou la richesse. Elles se distinguent les unes des autres, non pas seulement par leurs lignes différentes, mais par leurs proportions qui, lorsqu’elles s’altèrent, suffisent à en modifier profondément l’esprit. Leur étude est donc particulièrement complexe, leur parfaite connaissance difficile à acquérir, et l’on comprend que les architectes aient mis longtemps avant d’être maîtres dans cet art nouveau.