Author: | Charlotte Bronte | ISBN: | 1230000647328 |
Publisher: | pb | Publication: | September 5, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charlotte Bronte |
ISBN: | 1230000647328 |
Publisher: | pb |
Publication: | September 5, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Je n’aimais pas ce?e persistance de la même idée, ce retour continuel
de la même image ; je devenais nerveuse au moment où je voyais approcher
l’heure de me coucher, l’heure de la vision. J’étais encore dans la
compagnie de ce fantôme d’enfant la nuit où j’entendis le terrible cri, et
l’après-midi du lendemain on vint m’avertir que quelqu’un m’a?endait
dans la chambre de M?? Fairfax ; je m’y rendis et j’y trouvai un homme
qui me parut un domestique de bonne maison ; il était en grand deuil, et
le drapeau qu’il tenait à la main était entouré d’un crêpe.
« Je pense que vous avez de la peine à me reme?re, mademoiselle, ditil
en se levant ; je m’appelle Leaven ; j’étais cocher chez M?? Reed lorsque
vous habitiez Gateshead, et je demeure toujours au château.
— Oh ! Robert, comment vous portez-vous ? je ne vous ai pas oublié du
tout ; je me rappelle que vous me faisiez quelquefois monter à cheval sur
le poney de M??? Georgiana. Et comment va Bessie ? car vous avez épousé
Bessie.
— Oui, mademoiselle. Ma femme se porte très bien, je vous remercie ;
il y a à peu près deux mois, elle m’a encore donné un enfant, nous en
avons trois maintenant ; la mère et les enfants prospèrent.
— Et comment va-t-on au château, Robert ?
— Je suis fâché de ne pas pouvoir vous donner de meilleures nouvelles,
mademoiselle ; cela ne va pas bien, et la famille vient d’éprouver un grand
malheur...
Je n’aimais pas ce?e persistance de la même idée, ce retour continuel
de la même image ; je devenais nerveuse au moment où je voyais approcher
l’heure de me coucher, l’heure de la vision. J’étais encore dans la
compagnie de ce fantôme d’enfant la nuit où j’entendis le terrible cri, et
l’après-midi du lendemain on vint m’avertir que quelqu’un m’a?endait
dans la chambre de M?? Fairfax ; je m’y rendis et j’y trouvai un homme
qui me parut un domestique de bonne maison ; il était en grand deuil, et
le drapeau qu’il tenait à la main était entouré d’un crêpe.
« Je pense que vous avez de la peine à me reme?re, mademoiselle, ditil
en se levant ; je m’appelle Leaven ; j’étais cocher chez M?? Reed lorsque
vous habitiez Gateshead, et je demeure toujours au château.
— Oh ! Robert, comment vous portez-vous ? je ne vous ai pas oublié du
tout ; je me rappelle que vous me faisiez quelquefois monter à cheval sur
le poney de M??? Georgiana. Et comment va Bessie ? car vous avez épousé
Bessie.
— Oui, mademoiselle. Ma femme se porte très bien, je vous remercie ;
il y a à peu près deux mois, elle m’a encore donné un enfant, nous en
avons trois maintenant ; la mère et les enfants prospèrent.
— Et comment va-t-on au château, Robert ?
— Je suis fâché de ne pas pouvoir vous donner de meilleures nouvelles,
mademoiselle ; cela ne va pas bien, et la famille vient d’éprouver un grand
malheur...