Author: | Fiodor Dostoievski | ISBN: | 1230000700931 |
Publisher: | pb | Publication: | October 4, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Fiodor Dostoievski |
ISBN: | 1230000700931 |
Publisher: | pb |
Publication: | October 4, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Alors probablement, il y aura de quoi lire, contrairement au proverbe :
il ne faut pas abuser des bonnes choses. Bientôt les salons seront fermés ;
on ne donnera plus de soirées, les jours seront plus longs, et nous ne
bâillerons plus de si charmante façon dans les salons surchauffés, près des
cheminées élégantes, écoutant la nouvelle qu’on nous lit ou qu’on nous
raconte en abusant de notre innocence. Nous n’écouterons plus le comte
de Suzor ², qui s’en est allé à Moscou adoucir les moeurs des slavophiles.
Après lui, et probablement pour le même but, partira Gverra ³. Oui, nous
perdons beaucoup avec l’hiver.
Nous nous préparons à ne rien faire de l’été. Nous sommes fatigués.
Il est temps pour nous de nous reposer. Ce n’est pas en vain qu’on dit que
Pétersbourg est une ville si européenne, si affairée. C’est un fait. Laissez-le
donc se reposer ; perme?ez-lui d’aller dans ses campagnes, dans ses forêts.
Il a besoin de la forêt, au moins pendant l’été. C’est seulement à Moscou
qu’on se repose avant l’affaire.Pétersbourg se repose après. Chaque
été, en se promenant, il se recueille. Peut-être même pense-t-il maintenant
à ce qu’il fera l’hiver prochain. Sous ce rapport, il ressemble beaucoup
à un li?érateur qui, il est vrai, n’a rien écrit lui-même, mais dont le
frère eut pendant toute sa vie l’intention d’écrire un roman.
Alors probablement, il y aura de quoi lire, contrairement au proverbe :
il ne faut pas abuser des bonnes choses. Bientôt les salons seront fermés ;
on ne donnera plus de soirées, les jours seront plus longs, et nous ne
bâillerons plus de si charmante façon dans les salons surchauffés, près des
cheminées élégantes, écoutant la nouvelle qu’on nous lit ou qu’on nous
raconte en abusant de notre innocence. Nous n’écouterons plus le comte
de Suzor ², qui s’en est allé à Moscou adoucir les moeurs des slavophiles.
Après lui, et probablement pour le même but, partira Gverra ³. Oui, nous
perdons beaucoup avec l’hiver.
Nous nous préparons à ne rien faire de l’été. Nous sommes fatigués.
Il est temps pour nous de nous reposer. Ce n’est pas en vain qu’on dit que
Pétersbourg est une ville si européenne, si affairée. C’est un fait. Laissez-le
donc se reposer ; perme?ez-lui d’aller dans ses campagnes, dans ses forêts.
Il a besoin de la forêt, au moins pendant l’été. C’est seulement à Moscou
qu’on se repose avant l’affaire.Pétersbourg se repose après. Chaque
été, en se promenant, il se recueille. Peut-être même pense-t-il maintenant
à ce qu’il fera l’hiver prochain. Sous ce rapport, il ressemble beaucoup
à un li?érateur qui, il est vrai, n’a rien écrit lui-même, mais dont le
frère eut pendant toute sa vie l’intention d’écrire un roman.