KÉRABAN LE TÊTUJules VerneCollection« Les classiques YouScribe »Faites comme Jules Verne,publiez vos textes sur YouScribeYouScribe vous permet de publier vos écrits pour les partager et les vendre.C’est simple et gratuit.Suivez-nous sur : ISBN 978-2-8206-1001-0PREMIÈRE PARTIE I – DANS LEQUEL VAN MITTEN ET SON VALET BRUNO SE PROMÈNENT,REGARDENT, CAUSENT, SANS RIEN COMPRENDRE À CE QUI SE PASSE Ce jour-là, 16 août, à six heures du soir, la place de Top-Hané, à Constantinople, si animée d'ordinaire par le va-et-vient et le brouhaha de la foule, était silencieuse, morne, presque déserte. En le regardant du haut de l'échelle quidescend au Bosphore, on eût encore trouvé le tableau charmant, mais les personnages y manquaient. A peine quelquesétrangers passaient-ils pour remonter d'un pas rapide les ruelles étroites, sordides, boueuses, embarrassées de chiensjaunes, qui conduisent au faubourg de Péra. Là est le quartier plus spécialement réservé aux Européens, dont lesmaisons de pierre se détachent en blanc sur le rideau noir des cyprès de la colline.C'est qu'elle est toujours pittoresque, cette place, – même sans le bariolage de costumes qui en relève les premiersplans, – pittoresque et bien faite pour le plaisir des yeux, avec sa mosquée de Mahmoud, aux sveltes minarets, sa joliefontaine de style arabe, maintenant veuve de son petit toit d'architecture célestienne, ses boutiques où se débitentsorbets et confiseries de mille sortes, ses étalages, ...
KÉRABAN LE TÊTUJules VerneCollection« Les classiques YouScribe »Faites comme Jules Verne,publiez vos textes sur YouScribeYouScribe vous permet de publier vos écrits pour les partager et les vendre.C’est simple et gratuit.Suivez-nous sur : ISBN 978-2-8206-1001-0PREMIÈRE PARTIE I – DANS LEQUEL VAN MITTEN ET SON VALET BRUNO SE PROMÈNENT,REGARDENT, CAUSENT, SANS RIEN COMPRENDRE À CE QUI SE PASSE Ce jour-là, 16 août, à six heures du soir, la place de Top-Hané, à Constantinople, si animée d'ordinaire par le va-et-vient et le brouhaha de la foule, était silencieuse, morne, presque déserte. En le regardant du haut de l'échelle quidescend au Bosphore, on eût encore trouvé le tableau charmant, mais les personnages y manquaient. A peine quelquesétrangers passaient-ils pour remonter d'un pas rapide les ruelles étroites, sordides, boueuses, embarrassées de chiensjaunes, qui conduisent au faubourg de Péra. Là est le quartier plus spécialement réservé aux Européens, dont lesmaisons de pierre se détachent en blanc sur le rideau noir des cyprès de la colline.C'est qu'elle est toujours pittoresque, cette place, – même sans le bariolage de costumes qui en relève les premiersplans, – pittoresque et bien faite pour le plaisir des yeux, avec sa mosquée de Mahmoud, aux sveltes minarets, sa joliefontaine de style arabe, maintenant veuve de son petit toit d'architecture célestienne, ses boutiques où se débitentsorbets et confiseries de mille sortes, ses étalages, ...