SECONDE CONSIDÉRATIONINACTUELLEFrédéric NietzscheCollection« Les classiques YouScribe »Faites comme Frédéric Nietzsche,publiez vos textes sur YouScribeYouScribe vous permet de publier vos écrits pour les partager et les vendre.C’est simple et gratuit.Suivez-nous sur : ISBN 978-2-8206-0707-2 Seconde considération inactuelleDe l'utilité et des inconvénients de l'histoire pour la vie (1874)Friedrich Nietzsche (1844 - 1900) Traduction de Henri Albert (1869 - 1921)Édition électronique (ePub) v.: 1,1 : Les Échos du Maquis, 2011.Préface [4] « Du reste je déteste tout ce qui ne fait que m’instruire, sansaugmenter mon activité ou l’animer directement. » Ce sont là des parolesde Gœthe par lesquelles, comme un Ceterum censeo courageusementexprimé, pourra débuter notre considération sur la valeur et la non-valeurdes études historiques. On y exposera pourquoi l’enseignement, sans lavivification, pourquoi la science qui paralyse l’activité, pourquoi l’histoire,précieux superflu de la connaissance et article de luxe, doivent êtresérieusement, selon le mot de Gœthe, un objet de haine, — parce quenous manquons encore actuellement de ce qu’il y a de plus nécessaire,car le superflu est l’ennemi du nécessaire. Certes, nous avons besoin del’histoire, mais autrement que n’en a besoin l’oisif promeneur dans le jardinde la science, quel que soit le dédain que celui-ci jette, du haut de sagrandeur, sur nos nécessités et nos besoins rudes et sans grâce. ...
SECONDE CONSIDÉRATIONINACTUELLEFrédéric NietzscheCollection« Les classiques YouScribe »Faites comme Frédéric Nietzsche,publiez vos textes sur YouScribeYouScribe vous permet de publier vos écrits pour les partager et les vendre.C’est simple et gratuit.Suivez-nous sur : ISBN 978-2-8206-0707-2 Seconde considération inactuelleDe l'utilité et des inconvénients de l'histoire pour la vie (1874)Friedrich Nietzsche (1844 - 1900) Traduction de Henri Albert (1869 - 1921)Édition électronique (ePub) v.: 1,1 : Les Échos du Maquis, 2011.Préface [4] « Du reste je déteste tout ce qui ne fait que m’instruire, sansaugmenter mon activité ou l’animer directement. » Ce sont là des parolesde Gœthe par lesquelles, comme un Ceterum censeo courageusementexprimé, pourra débuter notre considération sur la valeur et la non-valeurdes études historiques. On y exposera pourquoi l’enseignement, sans lavivification, pourquoi la science qui paralyse l’activité, pourquoi l’histoire,précieux superflu de la connaissance et article de luxe, doivent êtresérieusement, selon le mot de Gœthe, un objet de haine, — parce quenous manquons encore actuellement de ce qu’il y a de plus nécessaire,car le superflu est l’ennemi du nécessaire. Certes, nous avons besoin del’histoire, mais autrement que n’en a besoin l’oisif promeneur dans le jardinde la science, quel que soit le dédain que celui-ci jette, du haut de sagrandeur, sur nos nécessités et nos besoins rudes et sans grâce. ...