Author: | Delphine de Girardin, Théophile Gautier, Jules Sandeau, Joseph Méry | ISBN: | 1230000888950 |
Publisher: | PRB | Publication: | January 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Delphine de Girardin, Théophile Gautier, Jules Sandeau, Joseph Méry |
ISBN: | 1230000888950 |
Publisher: | PRB |
Publication: | January 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
La Croix de Berny est un roman d'amour écrit en commun par Delphine de Girardin, Théophile Gautier, Jules Sandeau et Joseph Méry.
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Résumé :
Ce roman épistolaire à plusieurs mains a paru dans La Presse en juillet et août 1845. Il est est l’oeuvre commune de Théophile Gautier, Delphine de Girardin, Jules Sandeau et Joseph Méry. Il s'agit d'une peinture de la vie humaine et de ses passions, où les événements se déroulent, sans combinaison préméditée, comme ils tombent dans notre existence, chaque heure et chaque jour, avec leur joie ou leur douleur.
C'est donc un tournoi littéraire, sur le modèle des tournois équestres de steeple-chase, que proposent Gautier et ses trois co-auteurs, chacun sous le nom d’un personnage différent. L’imagination des auteurs inventera des situations, des incidents, des difficultés que chacun d’eux à son tour devra franchir dans un élan de rivalité amicale, ce qui justifiera en quelque sorte le titre de ce roman, où les quatre écrivains lutteront de style et d’esprit, comme dans un steeple-chase on lutte de vitesse et d’intrépidité.
Extrait :
Vous êtes une grande prophétesse, ma chère Valentine ; tout ce que vous avez prédit est arrivé : grâce à mon caractère incorrigible, me voici déjà dans la position la plus insupportablement fausse qu’un esprit raisonnable et un cœur romanesque aient jamais pu combiner. J’ai toujours été sincère avec vous, d’abord par nature et puis aussi par instinct ; il est si difficile de vous tromper, et je vous ai vue tant de fois ramener d’un seul regard dans le droit chemin de la franchise des confidences effarouchées qu’un peu de honte et d’orgueil commençaient à faire dévier.
Je vous dirai donc toutes mes misères ; vos conseils peuvent encore me sauver. Vous comprendrez peut-être que je ne suis pas trop ridicule d’être si malheureuse d’un événement que tout le monde regarde comme un bonheur. Entraînée par ma faiblesse, ou plutôt par ma raison fatale, je me suis engagée…
Oh ! mon Dieu ! c’est donc vrai que je suis engagée… à épouser le prince de Monbert. Si vous connaissiez ce jeune homme, vous ririez de ma tristesse et des airs désolés que je prends pour vous annoncer cette nouvelle. M. de Monbert est, de tous les jeunes gens de Paris, le plus spirituel, le plus aimable ; il est noble, dévoué, généreux ; il est charmant, et je l’aime ; lui seul me plaît ; je m’ennuie à mourir tous les jours où je ne le vois pas.
La Croix de Berny est un roman d'amour écrit en commun par Delphine de Girardin, Théophile Gautier, Jules Sandeau et Joseph Méry.
Ce livre numérique présente l'édition intégrale et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Résumé :
Ce roman épistolaire à plusieurs mains a paru dans La Presse en juillet et août 1845. Il est est l’oeuvre commune de Théophile Gautier, Delphine de Girardin, Jules Sandeau et Joseph Méry. Il s'agit d'une peinture de la vie humaine et de ses passions, où les événements se déroulent, sans combinaison préméditée, comme ils tombent dans notre existence, chaque heure et chaque jour, avec leur joie ou leur douleur.
C'est donc un tournoi littéraire, sur le modèle des tournois équestres de steeple-chase, que proposent Gautier et ses trois co-auteurs, chacun sous le nom d’un personnage différent. L’imagination des auteurs inventera des situations, des incidents, des difficultés que chacun d’eux à son tour devra franchir dans un élan de rivalité amicale, ce qui justifiera en quelque sorte le titre de ce roman, où les quatre écrivains lutteront de style et d’esprit, comme dans un steeple-chase on lutte de vitesse et d’intrépidité.
Extrait :
Vous êtes une grande prophétesse, ma chère Valentine ; tout ce que vous avez prédit est arrivé : grâce à mon caractère incorrigible, me voici déjà dans la position la plus insupportablement fausse qu’un esprit raisonnable et un cœur romanesque aient jamais pu combiner. J’ai toujours été sincère avec vous, d’abord par nature et puis aussi par instinct ; il est si difficile de vous tromper, et je vous ai vue tant de fois ramener d’un seul regard dans le droit chemin de la franchise des confidences effarouchées qu’un peu de honte et d’orgueil commençaient à faire dévier.
Je vous dirai donc toutes mes misères ; vos conseils peuvent encore me sauver. Vous comprendrez peut-être que je ne suis pas trop ridicule d’être si malheureuse d’un événement que tout le monde regarde comme un bonheur. Entraînée par ma faiblesse, ou plutôt par ma raison fatale, je me suis engagée…
Oh ! mon Dieu ! c’est donc vrai que je suis engagée… à épouser le prince de Monbert. Si vous connaissiez ce jeune homme, vous ririez de ma tristesse et des airs désolés que je prends pour vous annoncer cette nouvelle. M. de Monbert est, de tous les jeunes gens de Paris, le plus spirituel, le plus aimable ; il est noble, dévoué, généreux ; il est charmant, et je l’aime ; lui seul me plaît ; je m’ennuie à mourir tous les jours où je ne le vois pas.