Author: | Michel Corday | ISBN: | 1230001518191 |
Publisher: | SCBJ Diffusion | Publication: | January 24, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Michel Corday |
ISBN: | 1230001518191 |
Publisher: | SCBJ Diffusion |
Publication: | January 24, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Description : C’est le Journal que tenait une femme, Mme Ciboure, durant les deux premières années de la Guerre de 1914/1918. Son caractère et sa situation assez particuliers sont exposés dès ses premiers écrits qui datent du 27 juillet 1914. Elle continua son journal durant les deux années suivantes, jusqu'à la fin de l'année 1918, ce qui sera le contenu du Tome I La Houille Rouge.
Extrait : "Tous les hommes que j’ai rencontrés sont navrés de ne pas combattre. Dès l’abord, ils légitiment leur présence, ils justifient leur situation au point de vue militaire. Ils révèlent leurs infirmités et leurs malheurs. L’un déplore son âge, l’autre maudit sa goutte, qui les retiennent loin des armées. Un petit sous-préfet soupire devant moi : « Ah ! s’il ne me manquait pas onze phalanges »… Je regarde ses mains : elles sont intactes. C’est aux pieds. On en voit qui ne désespèrent pas encore de s’employer, de se donner. Parbleu ! Certains sont sincères. Ainsi je rencontre un Pierre Loti, dressé sur de hauts talons, pincé dans un uniforme, et ravagé d’impatience parce que la Marine et la Guerre tardent à agréer ses services d’officier. Il parle de s’enrôler comme brancardier. Mais d’autres, d’esprit subtil, voltigent de ministère en ministère et, le masque soucieux et tragique, s’offrent à des missions plus ingénieuses que redoutables."
Description : C’est le Journal que tenait une femme, Mme Ciboure, durant les deux premières années de la Guerre de 1914/1918. Son caractère et sa situation assez particuliers sont exposés dès ses premiers écrits qui datent du 27 juillet 1914. Elle continua son journal durant les deux années suivantes, jusqu'à la fin de l'année 1918, ce qui sera le contenu du Tome I La Houille Rouge.
Extrait : "Tous les hommes que j’ai rencontrés sont navrés de ne pas combattre. Dès l’abord, ils légitiment leur présence, ils justifient leur situation au point de vue militaire. Ils révèlent leurs infirmités et leurs malheurs. L’un déplore son âge, l’autre maudit sa goutte, qui les retiennent loin des armées. Un petit sous-préfet soupire devant moi : « Ah ! s’il ne me manquait pas onze phalanges »… Je regarde ses mains : elles sont intactes. C’est aux pieds. On en voit qui ne désespèrent pas encore de s’employer, de se donner. Parbleu ! Certains sont sincères. Ainsi je rencontre un Pierre Loti, dressé sur de hauts talons, pincé dans un uniforme, et ravagé d’impatience parce que la Marine et la Guerre tardent à agréer ses services d’officier. Il parle de s’enrôler comme brancardier. Mais d’autres, d’esprit subtil, voltigent de ministère en ministère et, le masque soucieux et tragique, s’offrent à des missions plus ingénieuses que redoutables."