Le roi Jean

Nonfiction, Entertainment, Drama, Shakespeare, Fiction & Literature
Cover of the book Le roi Jean by William Shakespeare, William Shakespeare
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Author: William Shakespeare ISBN: 1230000229641
Publisher: William Shakespeare Publication: March 31, 2014
Imprint: Language: French
Author: William Shakespeare
ISBN: 1230000229641
Publisher: William Shakespeare
Publication: March 31, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

ACTE PREMIER

SCÈNE I

Northampton.- Une salle de représentation dans le palais.

Entrent LE ROI JEAN, LA REINE ÉLÉONORE, PEMBROKE, ESSEX, et SALISBURY avec CHATILLON.

LE ROI JEAN.- Eh bien, Châtillon, parlez; que veut de nous la France ?

CHATILLON.- Ainsi, après vous avoir salué, parle le roi de France, par moi son ambassadeur, à Sa Majesté, à Sa Majesté usurpée d'Angleterre.

ÉLÉONORE.- Étrange début ! Majesté usurpée !

LE ROI JEAN.- Silence, ma bonne mère, écoutez l'ambassade.

CHATILLON.- Philippe de France, suivant les droits et au nom du fils de feu Geoffroy votre frère, Arthur Plantagenet, fait valoir ses titres légitimes à cette belle île et son territoire, l'Irlande, Poitiers, l'Anjou, la Touraine, le Maine, vous invitant à déposer l'épée qui usurpe la domination de ces différents titres, et à la remettre dans la main du jeune Arthur, votre neveu, votre royal et vrai souverain.

LE ROI JEAN.- Et que s'ensuivra-t-il si nous nous y refusons ?

CHATILLON.- L'impérieuse entremise d'une guerre sanglante et cruelle, pour ressaisir par la force des droits que la force seule refuse.

LE ROI JEAN.- Ici nous avons guerre pour guerre, sang pour sang, hostilité pour hostilité: c'est ainsi que je réponds au roi de France.

CHATILLON.- Dès lors recevez par ma bouche le défi de mon roi, dernier terme de mon ambassade.

LE ROI JEAN.- Porte-lui le mien, et va-t'en en paix.- Sois aux yeux de la France comme l'éclair; car avant que tu aies pu annoncer que j'y viendrai, le tonnerre de mon canon s'y fera entendre. Ainsi donc, va-t'en ! sois la trompette de ma vengeance et le sinistre présage de votre ruine.- Qu'on lui donne une escorte honorable; Pembroke, veillez-y.- Adieu, Châtillon.

(Châtillon et Pembroke sortent.)

ÉLÉONORE.- Eh bien, mon fils ! n'ai-je pas toujours dit que cette ambitieuse Constance n'aurait point de repos qu'elle n'eût embrasé la France et le monde entier pour les droits et la cause de son fils ? Quelques faciles arguments d'amour auraient pu cependant prévenir et arranger ce que le gouvernement de deux royaumes doit régler maintenant par des événements terribles et sanglants.

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EXTRAIT:

ACTE PREMIER

SCÈNE I

Northampton.- Une salle de représentation dans le palais.

Entrent LE ROI JEAN, LA REINE ÉLÉONORE, PEMBROKE, ESSEX, et SALISBURY avec CHATILLON.

LE ROI JEAN.- Eh bien, Châtillon, parlez; que veut de nous la France ?

CHATILLON.- Ainsi, après vous avoir salué, parle le roi de France, par moi son ambassadeur, à Sa Majesté, à Sa Majesté usurpée d'Angleterre.

ÉLÉONORE.- Étrange début ! Majesté usurpée !

LE ROI JEAN.- Silence, ma bonne mère, écoutez l'ambassade.

CHATILLON.- Philippe de France, suivant les droits et au nom du fils de feu Geoffroy votre frère, Arthur Plantagenet, fait valoir ses titres légitimes à cette belle île et son territoire, l'Irlande, Poitiers, l'Anjou, la Touraine, le Maine, vous invitant à déposer l'épée qui usurpe la domination de ces différents titres, et à la remettre dans la main du jeune Arthur, votre neveu, votre royal et vrai souverain.

LE ROI JEAN.- Et que s'ensuivra-t-il si nous nous y refusons ?

CHATILLON.- L'impérieuse entremise d'une guerre sanglante et cruelle, pour ressaisir par la force des droits que la force seule refuse.

LE ROI JEAN.- Ici nous avons guerre pour guerre, sang pour sang, hostilité pour hostilité: c'est ainsi que je réponds au roi de France.

CHATILLON.- Dès lors recevez par ma bouche le défi de mon roi, dernier terme de mon ambassade.

LE ROI JEAN.- Porte-lui le mien, et va-t'en en paix.- Sois aux yeux de la France comme l'éclair; car avant que tu aies pu annoncer que j'y viendrai, le tonnerre de mon canon s'y fera entendre. Ainsi donc, va-t'en ! sois la trompette de ma vengeance et le sinistre présage de votre ruine.- Qu'on lui donne une escorte honorable; Pembroke, veillez-y.- Adieu, Châtillon.

(Châtillon et Pembroke sortent.)

ÉLÉONORE.- Eh bien, mon fils ! n'ai-je pas toujours dit que cette ambitieuse Constance n'aurait point de repos qu'elle n'eût embrasé la France et le monde entier pour les droits et la cause de son fils ? Quelques faciles arguments d'amour auraient pu cependant prévenir et arranger ce que le gouvernement de deux royaumes doit régler maintenant par des événements terribles et sanglants.

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