Author: | James Fenimore Cooper, Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret Traducteur | ISBN: | 1230001004519 |
Publisher: | Petite Plume Edition | Publication: | March 23, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | James Fenimore Cooper, Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret Traducteur |
ISBN: | 1230001004519 |
Publisher: | Petite Plume Edition |
Publication: | March 23, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Les événements produisent les mêmes effets que le temps sur l’imagination des hommes. Ainsi celui qui a fait de longs voyages et qui a vu
beaucoup de choses est porté à se figurer qu’il a vécu longtemps, et l’histoire qui offre le plus grand nombre d’incidents importants est
celle qui prend le plus vite l’aspect de l’antiquité. On ne peut expliquer d’une autre manière l’air vénérable que prennent déjà les annales
de l’Amérique. Quand l’esprit se reporte aux premiers jours des colonies en ce pays, l’époque en semble éloignée et obscure ; les mille
changements qui se rencontrent dans les anneaux qui forment la chaîne des souvenirs rejettent l’origine de la nation à un jour si éloigné,
qu’il semble se perdre dans les brouillards du temps ; et cependant quatre vies d’une durée ordinaire suffiraient pour transmettre de bouche
en bouche, sous la forme de tradition, tout ce que l’homme civilisé a fait dans les limites de la république. Quoique l’état de New-York seul
possède une population excédant celle de l’un ou de l’autre des quatre plus petits royaumes de l’Europe, ou de toute la Confédération suisse,
il n’y a guère plus de deux siècles que les Hollandais, ont commencé à s’y établir et à tirer le pays de l’état sauvage. Ainsi ce qui paraît
vénérable par une accumulation de changements devient familier à l’esprit quand on vient à le considérer sérieusement sous le seul rapport du
temps.
Les événements produisent les mêmes effets que le temps sur l’imagination des hommes. Ainsi celui qui a fait de longs voyages et qui a vu
beaucoup de choses est porté à se figurer qu’il a vécu longtemps, et l’histoire qui offre le plus grand nombre d’incidents importants est
celle qui prend le plus vite l’aspect de l’antiquité. On ne peut expliquer d’une autre manière l’air vénérable que prennent déjà les annales
de l’Amérique. Quand l’esprit se reporte aux premiers jours des colonies en ce pays, l’époque en semble éloignée et obscure ; les mille
changements qui se rencontrent dans les anneaux qui forment la chaîne des souvenirs rejettent l’origine de la nation à un jour si éloigné,
qu’il semble se perdre dans les brouillards du temps ; et cependant quatre vies d’une durée ordinaire suffiraient pour transmettre de bouche
en bouche, sous la forme de tradition, tout ce que l’homme civilisé a fait dans les limites de la république. Quoique l’état de New-York seul
possède une population excédant celle de l’un ou de l’autre des quatre plus petits royaumes de l’Europe, ou de toute la Confédération suisse,
il n’y a guère plus de deux siècles que les Hollandais, ont commencé à s’y établir et à tirer le pays de l’état sauvage. Ainsi ce qui paraît
vénérable par une accumulation de changements devient familier à l’esprit quand on vient à le considérer sérieusement sous le seul rapport du
temps.