Le programme Erasmus constitue aujourd’hui la pierre angulaire de la mobilité universitaire en Europe. On parle d’une nouvelle « génération Erasmus » qui s’incarnerait dans une figure d’étudiant humaniste, cosmopolite et plurilingue, plus responsable et conscient de son rôle dans la construction d’une Europe citoyenne. Dans ce contexte, la dimension linguistique constitue un enjeu important du séjour dès lors que les étudiants doivent généralement communiquer au quotidien dans une langue étrangère mais aussi suivre des cours dans cette langue. À l’Université de Liège en Belgique francophone, l’apprentissage du français est même l’un des premiers objectifs du séjour pour beaucoup d’étudiants. Ce numéro de Français & Société présente les résultats d’une recherche portant spécifiquement sur les pratiques langagières « Erasmus » lors d’un séjour à Liège, ainsi que sur les représentations de la langue française chez ces étudiants mobiles. Confrontés à une multiplicité d’idiomes, de pratiques langagières, d’interactions et de situations d’enseignement et/ou d’apprentissage, les étudiants Erasmus développent des pratiques et des représentations des langues déterminés à la fois par l’expérience significative qu’ils vivent, mais aussi par un certain imaginaire linguistique. L’analyse proposée met notamment en évidence la pression normative intrinsèque au français et à sa tradition puriste qui conditionne le rapport des étudiants à la langue et à la variation sociolinguistique. Elle contribue à une meilleure compréhension des enjeux linguistiques et didactiques inhérents à ce type de public, encore trop peu étudiés et pensés pédagogiquement malgré le succès du programme.
Le programme Erasmus constitue aujourd’hui la pierre angulaire de la mobilité universitaire en Europe. On parle d’une nouvelle « génération Erasmus » qui s’incarnerait dans une figure d’étudiant humaniste, cosmopolite et plurilingue, plus responsable et conscient de son rôle dans la construction d’une Europe citoyenne. Dans ce contexte, la dimension linguistique constitue un enjeu important du séjour dès lors que les étudiants doivent généralement communiquer au quotidien dans une langue étrangère mais aussi suivre des cours dans cette langue. À l’Université de Liège en Belgique francophone, l’apprentissage du français est même l’un des premiers objectifs du séjour pour beaucoup d’étudiants. Ce numéro de Français & Société présente les résultats d’une recherche portant spécifiquement sur les pratiques langagières « Erasmus » lors d’un séjour à Liège, ainsi que sur les représentations de la langue française chez ces étudiants mobiles. Confrontés à une multiplicité d’idiomes, de pratiques langagières, d’interactions et de situations d’enseignement et/ou d’apprentissage, les étudiants Erasmus développent des pratiques et des représentations des langues déterminés à la fois par l’expérience significative qu’ils vivent, mais aussi par un certain imaginaire linguistique. L’analyse proposée met notamment en évidence la pression normative intrinsèque au français et à sa tradition puriste qui conditionne le rapport des étudiants à la langue et à la variation sociolinguistique. Elle contribue à une meilleure compréhension des enjeux linguistiques et didactiques inhérents à ce type de public, encore trop peu étudiés et pensés pédagogiquement malgré le succès du programme.