Author: | ROGER DE BEAUVOIR | ISBN: | 1230000626262 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | August 23, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | ROGER DE BEAUVOIR |
ISBN: | 1230000626262 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | August 23, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
En 1638, époque à laquelle se passe la première partie de ce récit, la pointe de l’île Saint-Louis vers laquelle nous conduisons le lecteur, était loin d’offrir un aspect semblable à celui qu’elle présente en cet an de grâce 1845 ; il nous paraît donc indispensable de lui restituer en peu de lignes sa physionomie ancienne.
L’île Saint-Louis se composait d’abord autrefois de deux îles : de l’île Notre-Dame et de l’île aux Vaches. Ces deux îles réunies n’en formèrent bientôt plus qu’une.
La partie est de l’île était échue à Luc Le Poulletier, secrétaire de la chambre du roi ; dans cette partie se trouve encore une rue qui porte son nom.
L’île Notre-Dame, appelée aujourd’hui l’île Saint-Louis, ne reçut ce premier nom que parce qu’elle relevait de l’église métropolitaine, et qu’elle lui appartenait en propre. Elle se trouvait partagée d’abord en deux par un petit bras de la rivière ; ce bras la traversait dans l’endroit même où est maintenant l’église de Saint-Louis.
Dans la plus petite de ces îles (l’île aux Vaches), on menait paître les bestiaux ; dans la plus grande (l’île Notre-Dame), le chapitre régnait en maître si absolu que, malgré plusieurs arrêts du conseil obtenus par les entrepreneurs des constructions de l’île, commencées en 1614, ses oppositions seules empêchèrent la construction du pont Marie, jusqu’à ce que le roi intervint et promit de donner dans un mois, au chapitre, cinquante mille livres.
Le chapitre de Notre-Dame traversa les entrepreneurs jusqu’en 1642.
Ces entrepreneurs étaient Christophe Marie, entrepreneur général des ponts de France, Le Regrattier, trésorier des Cent-Suisses, et Poulletier, commissaire des guerres.
En 1614, Christophe Marie s’était déjà obligé à joindre, en dix ans, les deux îles, à les environner de quais revêtus de pierres de taille, et à bâtir des maisons, à y faire des rues et un pont vis-à-vis celle des Nonaindières.
Extrait :
En 1638, époque à laquelle se passe la première partie de ce récit, la pointe de l’île Saint-Louis vers laquelle nous conduisons le lecteur, était loin d’offrir un aspect semblable à celui qu’elle présente en cet an de grâce 1845 ; il nous paraît donc indispensable de lui restituer en peu de lignes sa physionomie ancienne.
L’île Saint-Louis se composait d’abord autrefois de deux îles : de l’île Notre-Dame et de l’île aux Vaches. Ces deux îles réunies n’en formèrent bientôt plus qu’une.
La partie est de l’île était échue à Luc Le Poulletier, secrétaire de la chambre du roi ; dans cette partie se trouve encore une rue qui porte son nom.
L’île Notre-Dame, appelée aujourd’hui l’île Saint-Louis, ne reçut ce premier nom que parce qu’elle relevait de l’église métropolitaine, et qu’elle lui appartenait en propre. Elle se trouvait partagée d’abord en deux par un petit bras de la rivière ; ce bras la traversait dans l’endroit même où est maintenant l’église de Saint-Louis.
Dans la plus petite de ces îles (l’île aux Vaches), on menait paître les bestiaux ; dans la plus grande (l’île Notre-Dame), le chapitre régnait en maître si absolu que, malgré plusieurs arrêts du conseil obtenus par les entrepreneurs des constructions de l’île, commencées en 1614, ses oppositions seules empêchèrent la construction du pont Marie, jusqu’à ce que le roi intervint et promit de donner dans un mois, au chapitre, cinquante mille livres.
Le chapitre de Notre-Dame traversa les entrepreneurs jusqu’en 1642.
Ces entrepreneurs étaient Christophe Marie, entrepreneur général des ponts de France, Le Regrattier, trésorier des Cent-Suisses, et Poulletier, commissaire des guerres.
En 1614, Christophe Marie s’était déjà obligé à joindre, en dix ans, les deux îles, à les environner de quais revêtus de pierres de taille, et à bâtir des maisons, à y faire des rues et un pont vis-à-vis celle des Nonaindières.