Author: | Emile Zola | ISBN: | 1230000250361 |
Publisher: | Largau | Publication: | July 6, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Emile Zola |
ISBN: | 1230000250361 |
Publisher: | Largau |
Publication: | July 6, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait du livre:
Ce matin-là, dans le petit pavillon à la lisière des bois, où ils étaient installés depuis trois semaines, Mathieu se hâtait, pour prendre à Janville le train de sept heures, qui chaque jour le ramenait à Paris. Il était six heures et demie déjà, et il y avait deux grands kilomètres du pavillon à Janville. Puis, après les trois quarts d’heure du trajet, c’étaient trois autres quarts d’heure pour aller de la gare du Nord au boulevard de Grenelle ; de sorte qu’il n’arrivait guère à son bureau de l’usine que vers les huit heures et demie.
Il venait d’embrasser les enfants, heureusement endormis ; car ils ne le laissaient plus partir, leurs petits bras noués à son cou, riant et le baisant. Et, comme il rentrait vivement dans la chambre à coucher, il trouva sa femme Marianne, au lit encore, mais réveillée, à demi assise. Elle était allée tirer un rideau, toute la radieuse matinée de mai entrait, la baignant d’un flot de gai soleil, dans la beauté saine et fraîche de ses vingt-quatre ans. Lui, son aîné de trois ans, l’adorait.
« Tu sais, chérie, je me dépêche, j’ai peur de manquer le train... Alors, tâche de t’arranger, tu as encore trente sous, n’est-ce pas ? »
Elle se mit à rire, charmante avec ses bras nus et ses admirables cheveux bruns défaits. La continuelle gêne de leur jeune ménage la laissait vaillante et joyeuse, elle mariée à dix-sept ans, lui à vingt, chargés de quatre enfants déjà.
Extrait du livre:
Ce matin-là, dans le petit pavillon à la lisière des bois, où ils étaient installés depuis trois semaines, Mathieu se hâtait, pour prendre à Janville le train de sept heures, qui chaque jour le ramenait à Paris. Il était six heures et demie déjà, et il y avait deux grands kilomètres du pavillon à Janville. Puis, après les trois quarts d’heure du trajet, c’étaient trois autres quarts d’heure pour aller de la gare du Nord au boulevard de Grenelle ; de sorte qu’il n’arrivait guère à son bureau de l’usine que vers les huit heures et demie.
Il venait d’embrasser les enfants, heureusement endormis ; car ils ne le laissaient plus partir, leurs petits bras noués à son cou, riant et le baisant. Et, comme il rentrait vivement dans la chambre à coucher, il trouva sa femme Marianne, au lit encore, mais réveillée, à demi assise. Elle était allée tirer un rideau, toute la radieuse matinée de mai entrait, la baignant d’un flot de gai soleil, dans la beauté saine et fraîche de ses vingt-quatre ans. Lui, son aîné de trois ans, l’adorait.
« Tu sais, chérie, je me dépêche, j’ai peur de manquer le train... Alors, tâche de t’arranger, tu as encore trente sous, n’est-ce pas ? »
Elle se mit à rire, charmante avec ses bras nus et ses admirables cheveux bruns défaits. La continuelle gêne de leur jeune ménage la laissait vaillante et joyeuse, elle mariée à dix-sept ans, lui à vingt, chargés de quatre enfants déjà.