Author: | Octave Mirbeau | ISBN: | 1230000293133 |
Publisher: | PRB | Publication: | January 24, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Octave Mirbeau |
ISBN: | 1230000293133 |
Publisher: | PRB |
Publication: | January 24, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Lettres de ma chaumière est un recueil de 21 nouvelles de l'écrivain français Octave Mirbeau (1848 - 1917).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
C’est, dans un département lointain, une petite propriété que ne décore aucune boule en verre, et où l’œil le mieux exercé ne saurait rencontrer le moindre kiosque japonais, ni le prétentieux bassin de rocailles avec son amour nu en plâtre et son impudique jet d’eau qui retombe. Simple et rustique, elle est située, ma chaumière, comme une habitation de garde, à l’orée d’un joli bois de hêtres, et devant elle s’étendent, fermant l’horizon, des champs, tout verts, coupés de haies hautes.
Une vigne l’encadre joyeusement ; des jasmins, parmi lesquels se mêlent quelques roses grimpantes, tapissent sa façade de briques sombres. Le jardin, clos de planches ajourées et moussues, qui en dépend, est si petit que, dans les allées, deux escargots pourraient difficilement ramper, coque à coque. Mais que m’importent la pauvreté et l’étroitesse de ce domaine ? Ces champs ne sont-ils pas à moi, et ces bois chanteurs, et ce ciel que raye continuellement le vol fantaisiste des martinets ? Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? ...
Lettres de ma chaumière est un recueil de 21 nouvelles de l'écrivain français Octave Mirbeau (1848 - 1917).
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait :
C’est, dans un département lointain, une petite propriété que ne décore aucune boule en verre, et où l’œil le mieux exercé ne saurait rencontrer le moindre kiosque japonais, ni le prétentieux bassin de rocailles avec son amour nu en plâtre et son impudique jet d’eau qui retombe. Simple et rustique, elle est située, ma chaumière, comme une habitation de garde, à l’orée d’un joli bois de hêtres, et devant elle s’étendent, fermant l’horizon, des champs, tout verts, coupés de haies hautes.
Une vigne l’encadre joyeusement ; des jasmins, parmi lesquels se mêlent quelques roses grimpantes, tapissent sa façade de briques sombres. Le jardin, clos de planches ajourées et moussues, qui en dépend, est si petit que, dans les allées, deux escargots pourraient difficilement ramper, coque à coque. Mais que m’importent la pauvreté et l’étroitesse de ce domaine ? Ces champs ne sont-ils pas à moi, et ces bois chanteurs, et ce ciel que raye continuellement le vol fantaisiste des martinets ? Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? ...