On les évoque peu, et pourtant ils existent. Les troubles du calcul sont répandus. Certains estiment à 6,5% les enfants souffrant de ce dysfonctionnement. Pourquoi, alors que le nourrisson est déjà capable de discriminer de petites quantités dès l’âge de six mois, certains enfants sont-ils incapables d’exécuter les opérations mathématiques les plus élémentaires ? En 1992, Temple définissait la dyscalculie comme étant un « trouble des compétences numériques et des habiletés arithmétiques chez des enfants d’intelligence normale, qui ne présentent pas des déficits neurologiques acquis ». Bien moins connue et étudiée que la dyslexie, la dyscalculie met notamment en exergue d’insuffisantes aptitudes arithmétiques ayant d’importantes répercussions sur les résultats scolaires de l’enfant ou dans la vie courante. En effet, dans la société actuelle, les mathématiques constituent encore souvent un outil de sélection. Il est d’autant plus important d’approfondir la recherche dans ce domaine et de multiplier les diagnostics que certains enfants parviennent à la dissimuler leur déficit en développant des stratégies d’évitement, par exemple en apprenant par coeur la table de multiplication sans en comprendre le sens, tandis que d’autres reconnaissent avec affliction qu’ils n’ont pas la bosse des maths. Une fois adultes, si le trouble persiste, les dyscalculiques sont confrontés à de nombreux obstacles : la comparaison de deux valeurs, l’estimation de la distance entre plusieurs points, celle de la taille d’un objet… peuvent affecter leur parcours socioprofessionnel ou leur vie tout court. Méconnus, les dispositifs de rééducation existent pourtant. C’est dans ce cadre que le colloque 2012 de la Fédération des Écoles de Logopédie (FEL) prend toute son importance. L’actualité du sujet n’est pas à démontrer : les recherches prouvent sans cesse l’intérêt et l’efficacité de nouveaux processus thérapeutiques. Prédisposition génétique, facteurs environnementaux, causes anatomocliniques… les modèles explicatifs abondent. Tous ont très certainement leur part de vérité ; l’interdisciplinarité recoupe maintes observations et débouche sur de réelles pistes qui peuvent redonner quelque espoir aux dyscalculiques.
On les évoque peu, et pourtant ils existent. Les troubles du calcul sont répandus. Certains estiment à 6,5% les enfants souffrant de ce dysfonctionnement. Pourquoi, alors que le nourrisson est déjà capable de discriminer de petites quantités dès l’âge de six mois, certains enfants sont-ils incapables d’exécuter les opérations mathématiques les plus élémentaires ? En 1992, Temple définissait la dyscalculie comme étant un « trouble des compétences numériques et des habiletés arithmétiques chez des enfants d’intelligence normale, qui ne présentent pas des déficits neurologiques acquis ». Bien moins connue et étudiée que la dyslexie, la dyscalculie met notamment en exergue d’insuffisantes aptitudes arithmétiques ayant d’importantes répercussions sur les résultats scolaires de l’enfant ou dans la vie courante. En effet, dans la société actuelle, les mathématiques constituent encore souvent un outil de sélection. Il est d’autant plus important d’approfondir la recherche dans ce domaine et de multiplier les diagnostics que certains enfants parviennent à la dissimuler leur déficit en développant des stratégies d’évitement, par exemple en apprenant par coeur la table de multiplication sans en comprendre le sens, tandis que d’autres reconnaissent avec affliction qu’ils n’ont pas la bosse des maths. Une fois adultes, si le trouble persiste, les dyscalculiques sont confrontés à de nombreux obstacles : la comparaison de deux valeurs, l’estimation de la distance entre plusieurs points, celle de la taille d’un objet… peuvent affecter leur parcours socioprofessionnel ou leur vie tout court. Méconnus, les dispositifs de rééducation existent pourtant. C’est dans ce cadre que le colloque 2012 de la Fédération des Écoles de Logopédie (FEL) prend toute son importance. L’actualité du sujet n’est pas à démontrer : les recherches prouvent sans cesse l’intérêt et l’efficacité de nouveaux processus thérapeutiques. Prédisposition génétique, facteurs environnementaux, causes anatomocliniques… les modèles explicatifs abondent. Tous ont très certainement leur part de vérité ; l’interdisciplinarité recoupe maintes observations et débouche sur de réelles pistes qui peuvent redonner quelque espoir aux dyscalculiques.