Author: | Chateaubriand | ISBN: | 1230000227276 |
Publisher: | Chateaubriand | Publication: | March 21, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Chateaubriand |
ISBN: | 1230000227276 |
Publisher: | Chateaubriand |
Publication: | March 21, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
J'ai visité les Etats-Unis ; j'ai passé huit ans exilé en Angleterre ; j'ai revu
Londres comme ambassadeur après l'avoir vu comme émigré : je crois savoir
l'anglais autant qu'un homme peut savoir une langue étrangère à la sienne.
J'ai lu en conscience tout ce que j'ai dû lire sur le sujet traité dans ces deux
volumes ; j'ai rarement cité les autorités, parce qu'elles sont connues des
hommes de lettres, et que les gens du monde ne s'en soucient guère : que font à
ceux-ci Warton, Evans, Jones, Percy, Owen, Ellis, Leyden, Edouard Williams,
Tyrwhit, Roquefort, Tressan, les collections des historiens, les recueils des
poètes, les manuscrits, etc. ? Je veux pourtant mentionner ici un ouvrage
français, précisément parce que les journaux me semblent l'avoir trop négligé :
on consacre de longs articles à des écrits futiles ; à peine accorde-t-on une
vingtaine de lignes à des livres instructifs et sérieux.
Les Essais historiques sur les Bardes, les Jongleurs , etc., de M. l'abbé de La
Rue, méritent de fixer l'attention de quiconque aime une critique saine, une
érudition puisée aux sources et non composée de bribes de lectures, dérobées à
quelque investigateur oublié. Un de mes honorables et savants confrères de
l'Académie française n'est pas toujours, il est vrai, d'accord avec l'historien
des bardes ; M. de La Rue est trouvère et M. Raynouard troubadour : c'est la
querelle de la langue d'oc et de la langue d'oïl [Au moment même où j'écris cet
éloge de l'abbé de La Rue, dont je ne connais que les ouvrages, je reçois, comme
un remerciement, le billet de part qui m'annonce la mort de cet ami de Walter
Scott. (N.d.A.)] .
EXTRAIT:
J'ai visité les Etats-Unis ; j'ai passé huit ans exilé en Angleterre ; j'ai revu
Londres comme ambassadeur après l'avoir vu comme émigré : je crois savoir
l'anglais autant qu'un homme peut savoir une langue étrangère à la sienne.
J'ai lu en conscience tout ce que j'ai dû lire sur le sujet traité dans ces deux
volumes ; j'ai rarement cité les autorités, parce qu'elles sont connues des
hommes de lettres, et que les gens du monde ne s'en soucient guère : que font à
ceux-ci Warton, Evans, Jones, Percy, Owen, Ellis, Leyden, Edouard Williams,
Tyrwhit, Roquefort, Tressan, les collections des historiens, les recueils des
poètes, les manuscrits, etc. ? Je veux pourtant mentionner ici un ouvrage
français, précisément parce que les journaux me semblent l'avoir trop négligé :
on consacre de longs articles à des écrits futiles ; à peine accorde-t-on une
vingtaine de lignes à des livres instructifs et sérieux.
Les Essais historiques sur les Bardes, les Jongleurs , etc., de M. l'abbé de La
Rue, méritent de fixer l'attention de quiconque aime une critique saine, une
érudition puisée aux sources et non composée de bribes de lectures, dérobées à
quelque investigateur oublié. Un de mes honorables et savants confrères de
l'Académie française n'est pas toujours, il est vrai, d'accord avec l'historien
des bardes ; M. de La Rue est trouvère et M. Raynouard troubadour : c'est la
querelle de la langue d'oc et de la langue d'oïl [Au moment même où j'écris cet
éloge de l'abbé de La Rue, dont je ne connais que les ouvrages, je reçois, comme
un remerciement, le billet de part qui m'annonce la mort de cet ami de Walter
Scott. (N.d.A.)] .