Author: | Alfred De Musset | ISBN: | 1230000229402 |
Publisher: | Alfred De Musset | Publication: | March 30, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alfred De Musset |
ISBN: | 1230000229402 |
Publisher: | Alfred De Musset |
Publication: | March 30, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
ACTE I
SCENE I
La chambre de Valentin.
VALENTIN assis. Entre VAN BUCK.
VAN BUCK
Monsieur mon neveu, je vous souhaite le bonjour.
VALENTIN
Monsieur mon oncle, votre serviteur.
VAN BUCK
Restez assis ; j'ai à vous parler.
VALENTIN
Asseyez-vous ; j'ai donc à vous entendre. Veuillez vous mettre dans la
bergère, et poser là votre chapeau.
VAN BUCK, S'asseyant.
Monsieur mon neveu, la plus longue patience et la plus robuste
obstination doivent, l'une et l'autre, finir tôt ou tard. Ce qu'on tolère
devient intolérable, incorrigible ce qu'on ne corrige pas ; et qui vingt
fois a jeté la perche à un fou qui veut se noyer, peut être forcé un jour
ou l'autre de l'abandonner ou de périr avec lui.
VALENTIN
Oh ! oh ! voilà qui est débuter, et vous avez là des métaphores qui se sont
levées de grand matin.
VAN BUCK
Monsieur, veuillez garder le silence, et ne pas vous permettre de me
plaisanter. C'est vainement que les plus sages conseils, depuis trois ans,
tentent de mordre sur vous. Une insouciance ou une fureur aveugle, des
résolutions sans effet, mille prétextes inventés à plaisir, une maudite
condescendance, tout ce que j'ai pu ou puis faire encore (mais, par ma
barbe ! je ne ferai plus rien !)... Où me menez-vous à votre suite ? Vous
êtes aussi entêté...
VALENTIN
Mon oncle Van Buck, vous êtes en colère.
EXTRAIT:
ACTE I
SCENE I
La chambre de Valentin.
VALENTIN assis. Entre VAN BUCK.
VAN BUCK
Monsieur mon neveu, je vous souhaite le bonjour.
VALENTIN
Monsieur mon oncle, votre serviteur.
VAN BUCK
Restez assis ; j'ai à vous parler.
VALENTIN
Asseyez-vous ; j'ai donc à vous entendre. Veuillez vous mettre dans la
bergère, et poser là votre chapeau.
VAN BUCK, S'asseyant.
Monsieur mon neveu, la plus longue patience et la plus robuste
obstination doivent, l'une et l'autre, finir tôt ou tard. Ce qu'on tolère
devient intolérable, incorrigible ce qu'on ne corrige pas ; et qui vingt
fois a jeté la perche à un fou qui veut se noyer, peut être forcé un jour
ou l'autre de l'abandonner ou de périr avec lui.
VALENTIN
Oh ! oh ! voilà qui est débuter, et vous avez là des métaphores qui se sont
levées de grand matin.
VAN BUCK
Monsieur, veuillez garder le silence, et ne pas vous permettre de me
plaisanter. C'est vainement que les plus sages conseils, depuis trois ans,
tentent de mordre sur vous. Une insouciance ou une fureur aveugle, des
résolutions sans effet, mille prétextes inventés à plaisir, une maudite
condescendance, tout ce que j'ai pu ou puis faire encore (mais, par ma
barbe ! je ne ferai plus rien !)... Où me menez-vous à votre suite ? Vous
êtes aussi entêté...
VALENTIN
Mon oncle Van Buck, vous êtes en colère.