Author: | Chateaubriand | ISBN: | 1230000227278 |
Publisher: | Chateaubriand | Publication: | March 21, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Chateaubriand |
ISBN: | 1230000227278 |
Publisher: | Chateaubriand |
Publication: | March 21, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
" En lisant votre Voyage de Paris à Jérusalem , monsieur, j'ai vu avec une
augmentation d'intérêt la rencontre que vous avez faite du père Clément à
Bethléem. Je le connais beaucoup : il a été mon aumônier avant la révolution.
J'ai été en correspondance avec lui pendant son séjour en Portugal, et il
m'annonça son voyage à la Terre Sainte. J'ai été extrêmement touchée de l'idée
qu'il a été oublié dans sa patrie ; mon mari et moi avons conservé pour lui
toute la considération que méritent ses vertus et sa piété. Nous serions
enchantés qu'il voulût revenir demeurer avec nous ; nous lui offrons le même
sort qu'il avait autrefois, et de plus la certitude de ne jamais nous quitter.
Je croirais amener la bénédiction sur ma maison, si je le décidais à y rentrer.
Il aurait la plus parfaite liberté pour tous ses exercices de piété ; il nous
connaît, nous n'avons point changé. J'aurais le bonheur d'avoir tous les jours
la messe d'un saint homme. Je voudrais, monsieur, lui faire toutes mes
propositions, mais j'ignore comment les lui faire passer. Oserai-je vous
demander si vous n'auriez pas conservé quelque relation dans ce pays, ou si vous
connaîtriez quelque moyen de lui faire passer ma lettre ? Connaissant vos
principes religieux, monsieur, j'espère que vous me pardonnerez, si je suis
indiscrète, en faveur du motif qui me conduit.
EXTRAIT:
" En lisant votre Voyage de Paris à Jérusalem , monsieur, j'ai vu avec une
augmentation d'intérêt la rencontre que vous avez faite du père Clément à
Bethléem. Je le connais beaucoup : il a été mon aumônier avant la révolution.
J'ai été en correspondance avec lui pendant son séjour en Portugal, et il
m'annonça son voyage à la Terre Sainte. J'ai été extrêmement touchée de l'idée
qu'il a été oublié dans sa patrie ; mon mari et moi avons conservé pour lui
toute la considération que méritent ses vertus et sa piété. Nous serions
enchantés qu'il voulût revenir demeurer avec nous ; nous lui offrons le même
sort qu'il avait autrefois, et de plus la certitude de ne jamais nous quitter.
Je croirais amener la bénédiction sur ma maison, si je le décidais à y rentrer.
Il aurait la plus parfaite liberté pour tous ses exercices de piété ; il nous
connaît, nous n'avons point changé. J'aurais le bonheur d'avoir tous les jours
la messe d'un saint homme. Je voudrais, monsieur, lui faire toutes mes
propositions, mais j'ignore comment les lui faire passer. Oserai-je vous
demander si vous n'auriez pas conservé quelque relation dans ce pays, ou si vous
connaîtriez quelque moyen de lui faire passer ma lettre ? Connaissant vos
principes religieux, monsieur, j'espère que vous me pardonnerez, si je suis
indiscrète, en faveur du motif qui me conduit.