Author: | Donatien Alphonse François de Sade | ISBN: | 1230001042139 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | April 20, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Donatien Alphonse François de Sade |
ISBN: | 1230001042139 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | April 20, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Le croirait-on ?… l’infâme ! elle gamahuchait Justine, en lui enfonçant un doigt dans le trou du cul ; l’une des femmes était chargée de chatouiller le clitoris ; l’autre, les deux jolis petits tetons à peine éclos de cette fille enchanteresse ; mais la nature n’avait encore rien dit au cœur naïf de notre intéressante orpheline. Froide, insensible à toutes les entreprises essayées sur elle, elle ne répondait que par des soupirs et des larmes aux efforts multipliés de ces tribades ; les postures varient : l’impudente Delmonse se met à cheval sur la poitrine de cette belle enfant ; elle lui pose le con sur la bouche ; une de ses femmes la branle à-la-fois par devant et par derrière ; une seconde continue de polluer Justine dont le beau visage est inonde deux fois de suite de jets multipliés de la semence impure de Delmonse, qui décharge, à ce qu’on prétend, comme un homme. Tout fait horreur à Justine, rien ne l’émeut, tout lui répugne. Irritée de tant de résistances, la Delmonse se met dans une inconcevable fureur ; elle saisit Justine par les cheveux, elle l’entraîne dans sa chambre, l’y enferme et la laisse jeûner plusieurs jours au pain et à l’eau.
Cependant, jusqu’ici madame Delmonse n’avait songé qu’à satisfaire sa passion ; elle avait presque perdu de vue ce dont elle était convenu avec Dubourg, qui, de son côté s’occupant de nouveaux plaisirs, paraissait oublier ceux-là. L’espoir de la vengeance ramène Delmonse à ses promesses ; elle jouit de l’idée délicieuse de trouver un ennemi de plus a cette infortunée, et le récit de ce qui se passa va dévoiler les trames que ces scélérats employèrent.
Le huitième jour, Delmonse rendit à Justine sa liberté. Reprenez votre ouvrage, lui dit-elle gravement, et si vous vous conduisez bien, je pourrai peut-être oublier vos torts. Madame, répondit Justine, je desirerais bien qu’il vous plût de prendre quelqu’un à ma place ; je ne m’apperçois que trop que je n’ai pas ce qu’il faut pour vous plaire, et j’aime mieux une condition moins lucrative et qui ne me compromettra pas autant. J’ai besoin de quinze jours pour cela, dit aigrement madame Delmonse ; faites votre service très-exactement jusqu’à cette époque, et si vous êtes alors dans les mêmes intentions, je vous remplacerai. Justine accepte, et tout se calme.
Environ cinq jours avant l’échéance de ce délai, madame Delmonse, au moment de se coucher, ordonna à Justine de passer dans son appartement : n’ayez pas peur, mademoiselle, lui dit-elle en la voyant émue, je n’ai pas envie de m’exposer une seconde fois à vos humiliations ; je suis plus faite aux préférences qu’aux refus ; c’est pour mon service que je vous demande, et non pour autre chose. Justine entre ; mais quelle est sa surprise, quand elle voit Dubourg presque nud, au milieu des deux femmes de la Delmonse, empressées l’une et l’autre à servir les passions de ce libertin ; que devient-elle quand elle entend les portes se fermer, et que le ton, les discours, la phisionomie de celle à qui elle a affaire, ne lui présagent plus que des malheurs. Oh ! madame, s’écrie-t-elle en tombant aux pieds de cette femme perfide, quel est donc le nouveau piège que vous me préparez ! Est-il possible qu’une maîtresse abuse aussi cruellement de l’impuissance et de la misère d’une malheureuse domestique ! Oh ! quelle horreur, grand Dieu ! et quel crime vous commettez envers toutes les loix divines et humaines ! Oh ! nous allons bientôt, j’espère, nous souiller plus énergiquement, dit Dubourg en se relevant et colant ses lèvres impures sur la bouche délicate de Justine, qui se retire avec dégoût… Oh ! oui, oui, poursuit ce monstre, nous allons nous livrer bientôt à d’autres crimes, et j’espère qu’à la fin cette fière vertu ne trouvera plus de défense ; en même-tems Justine est saisie, dépouillée, et offerte à l’instant toute nue, par les femmes de Delmonse, aux immodestes projets du financier.
Extrait :
Le croirait-on ?… l’infâme ! elle gamahuchait Justine, en lui enfonçant un doigt dans le trou du cul ; l’une des femmes était chargée de chatouiller le clitoris ; l’autre, les deux jolis petits tetons à peine éclos de cette fille enchanteresse ; mais la nature n’avait encore rien dit au cœur naïf de notre intéressante orpheline. Froide, insensible à toutes les entreprises essayées sur elle, elle ne répondait que par des soupirs et des larmes aux efforts multipliés de ces tribades ; les postures varient : l’impudente Delmonse se met à cheval sur la poitrine de cette belle enfant ; elle lui pose le con sur la bouche ; une de ses femmes la branle à-la-fois par devant et par derrière ; une seconde continue de polluer Justine dont le beau visage est inonde deux fois de suite de jets multipliés de la semence impure de Delmonse, qui décharge, à ce qu’on prétend, comme un homme. Tout fait horreur à Justine, rien ne l’émeut, tout lui répugne. Irritée de tant de résistances, la Delmonse se met dans une inconcevable fureur ; elle saisit Justine par les cheveux, elle l’entraîne dans sa chambre, l’y enferme et la laisse jeûner plusieurs jours au pain et à l’eau.
Cependant, jusqu’ici madame Delmonse n’avait songé qu’à satisfaire sa passion ; elle avait presque perdu de vue ce dont elle était convenu avec Dubourg, qui, de son côté s’occupant de nouveaux plaisirs, paraissait oublier ceux-là. L’espoir de la vengeance ramène Delmonse à ses promesses ; elle jouit de l’idée délicieuse de trouver un ennemi de plus a cette infortunée, et le récit de ce qui se passa va dévoiler les trames que ces scélérats employèrent.
Le huitième jour, Delmonse rendit à Justine sa liberté. Reprenez votre ouvrage, lui dit-elle gravement, et si vous vous conduisez bien, je pourrai peut-être oublier vos torts. Madame, répondit Justine, je desirerais bien qu’il vous plût de prendre quelqu’un à ma place ; je ne m’apperçois que trop que je n’ai pas ce qu’il faut pour vous plaire, et j’aime mieux une condition moins lucrative et qui ne me compromettra pas autant. J’ai besoin de quinze jours pour cela, dit aigrement madame Delmonse ; faites votre service très-exactement jusqu’à cette époque, et si vous êtes alors dans les mêmes intentions, je vous remplacerai. Justine accepte, et tout se calme.
Environ cinq jours avant l’échéance de ce délai, madame Delmonse, au moment de se coucher, ordonna à Justine de passer dans son appartement : n’ayez pas peur, mademoiselle, lui dit-elle en la voyant émue, je n’ai pas envie de m’exposer une seconde fois à vos humiliations ; je suis plus faite aux préférences qu’aux refus ; c’est pour mon service que je vous demande, et non pour autre chose. Justine entre ; mais quelle est sa surprise, quand elle voit Dubourg presque nud, au milieu des deux femmes de la Delmonse, empressées l’une et l’autre à servir les passions de ce libertin ; que devient-elle quand elle entend les portes se fermer, et que le ton, les discours, la phisionomie de celle à qui elle a affaire, ne lui présagent plus que des malheurs. Oh ! madame, s’écrie-t-elle en tombant aux pieds de cette femme perfide, quel est donc le nouveau piège que vous me préparez ! Est-il possible qu’une maîtresse abuse aussi cruellement de l’impuissance et de la misère d’une malheureuse domestique ! Oh ! quelle horreur, grand Dieu ! et quel crime vous commettez envers toutes les loix divines et humaines ! Oh ! nous allons bientôt, j’espère, nous souiller plus énergiquement, dit Dubourg en se relevant et colant ses lèvres impures sur la bouche délicate de Justine, qui se retire avec dégoût… Oh ! oui, oui, poursuit ce monstre, nous allons nous livrer bientôt à d’autres crimes, et j’espère qu’à la fin cette fière vertu ne trouvera plus de défense ; en même-tems Justine est saisie, dépouillée, et offerte à l’instant toute nue, par les femmes de Delmonse, aux immodestes projets du financier.