Les Hospices de Paris

Fiction & Literature, Classics, Historical
Cover of the book Les Hospices de Paris by Maxime Du Camp, Maxime Du Camp
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Author: Maxime Du Camp ISBN: 1230000770125
Publisher: Maxime Du Camp Publication: November 10, 2015
Imprint: Language: French
Author: Maxime Du Camp
ISBN: 1230000770125
Publisher: Maxime Du Camp
Publication: November 10, 2015
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

I. — Les enfans assistés

 

Entre la population indigente de Paris et celle qui peut subvenir à ses besoins journaliers, il y a une catégorie assez nombreuse d’individus qui, tout en possédant quelques ressources, ne pourraient cependant échapper aux difficultés de la vie, s’ils ne trouvaient asile dans certaines maisons spécialement destinées à les recevoir. Ces maisons de retraite, désignées sous le titre général d’hospices, relèvent de l’assistance publique et sont au nombre de sept. La plupart étaient jadis situées à Paris ; mais depuis quelques années l’administration les a rejetées autant que possible hors de l’enceinte des fortifications, mesure excellente qui lui permet de donner à ses pensionnaires les avantages hygiéniques de la vie de campagne, et d’échapper aux droits d’octroi dont sont frappées toutes les denrées introduites à Paris. S’adressant à des personnes que la misère n’a pas encore réduites à l’indigence, l’hospitalité ici n’est pas toujours gratuite, et, pour en pouvoir profiter, il faut remplir diverses conditions qui varient selon les établissemens. Le plus ancien de ceux-ci est l’hospice des Petits-Ménages, fondé en 1557, qui a pris la place de la maladrerie Saint-Germain, affectée jadis aux lépreux et fermée, faute de ressources, en 1544. Il occupait, rue de la Chaise, de vastes bâtimens bien connus dans le peuple de Paris sous le nom de Petites-Maisons ; c’est là qu’on enfermait les épileptiques et les fous. Une ordonnance préfectorale du 10 octobre 1801 l’a consacré exclusivement aux veufs et veuves de soixante ans ayant vécu au moins dix années en ménage, et aux époux qui réunissent cent trente ans d’âge, dont quinze passés en commun. Depuis 1863, la maison a été reconstruite à Issy dans des proportions grandioses, et elle peut passer actuellement pour un hospice modèle. En dehors d’un mobilier déterminé qu’il faut fournir, chaque pensionnaire doit payer par année une somme de 200 fr., s’il est en dortoir, et de 300, s’il est en chambre ; on peut se soustraire à cette obligation par un versement unique de 1,200 francs dans le premier cas et de 1,800 pour le second. Au 31 décembre 1869, la population des Petits-Ménages était de 1,281 personnes âgées de soixante à quatre-vingt-quinze ans.

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EXTRAIT:

I. — Les enfans assistés

 

Entre la population indigente de Paris et celle qui peut subvenir à ses besoins journaliers, il y a une catégorie assez nombreuse d’individus qui, tout en possédant quelques ressources, ne pourraient cependant échapper aux difficultés de la vie, s’ils ne trouvaient asile dans certaines maisons spécialement destinées à les recevoir. Ces maisons de retraite, désignées sous le titre général d’hospices, relèvent de l’assistance publique et sont au nombre de sept. La plupart étaient jadis situées à Paris ; mais depuis quelques années l’administration les a rejetées autant que possible hors de l’enceinte des fortifications, mesure excellente qui lui permet de donner à ses pensionnaires les avantages hygiéniques de la vie de campagne, et d’échapper aux droits d’octroi dont sont frappées toutes les denrées introduites à Paris. S’adressant à des personnes que la misère n’a pas encore réduites à l’indigence, l’hospitalité ici n’est pas toujours gratuite, et, pour en pouvoir profiter, il faut remplir diverses conditions qui varient selon les établissemens. Le plus ancien de ceux-ci est l’hospice des Petits-Ménages, fondé en 1557, qui a pris la place de la maladrerie Saint-Germain, affectée jadis aux lépreux et fermée, faute de ressources, en 1544. Il occupait, rue de la Chaise, de vastes bâtimens bien connus dans le peuple de Paris sous le nom de Petites-Maisons ; c’est là qu’on enfermait les épileptiques et les fous. Une ordonnance préfectorale du 10 octobre 1801 l’a consacré exclusivement aux veufs et veuves de soixante ans ayant vécu au moins dix années en ménage, et aux époux qui réunissent cent trente ans d’âge, dont quinze passés en commun. Depuis 1863, la maison a été reconstruite à Issy dans des proportions grandioses, et elle peut passer actuellement pour un hospice modèle. En dehors d’un mobilier déterminé qu’il faut fournir, chaque pensionnaire doit payer par année une somme de 200 fr., s’il est en dortoir, et de 300, s’il est en chambre ; on peut se soustraire à cette obligation par un versement unique de 1,200 francs dans le premier cas et de 1,800 pour le second. Au 31 décembre 1869, la population des Petits-Ménages était de 1,281 personnes âgées de soixante à quatre-vingt-quinze ans.

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