Author: | James Fenimore Cooper | ISBN: | 1230000253632 |
Publisher: | Largau | Publication: | July 20, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | James Fenimore Cooper |
ISBN: | 1230000253632 |
Publisher: | Largau |
Publication: | July 20, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait du livre :
– Je voudrais bien savoir si nous aurons bientôt un voisin au Doyenné, dit Clara Moseley en regardant par une croisée d’où l’on découvrait dans le lointain la maison dont elle parlait et en s’adressant à la petite société rassemblée dans le salon de son père.
– Cela ne tardera pas, répondit son frère ; sir William vient de la louer pour deux ans à M. Jarvis, qui doit en prendre possession cette semaine.
– Et quel est ce M. Jarvis qui va devenir notre voisin ? demanda sir Edward Moseley à son fils.
– On dit, mon père, que c’est un honnête marchand qui s’est retiré des affaires avec une grande fortune. Comme vous, il a un seul fils, officier dans l’armée, et de plus deux filles qu’on dit charmantes ; voilà tout ce que j’ai pu savoir sur sa famille. Quant à ses ancêtres, ajouta-t-il en baissant la voix et en regardant la seconde de ses sœurs, j’en suis désolé, ma chère Jane, mais on ne les connaît pas, et jusqu’à présent toutes mes recherches ont été inutiles.
– J’espère, Monsieur, que ce n’est pas pour moi que vous avez pris la peine de vous en informer ? répondit Jane un peu piquée.
– Pardonnez-moi, ma chère, et, pour vous faire plaisir, je vais prendre de nouveau les informations les plus exactes, répondit son frère en plaisantant ; je sais qu’un soupirant roturier perdrait ses peines auprès de vous, et je sens combien il est cruel pour de jeunes personnes de ne pas entrevoir la moindre apparence de mariage. Pour Clara, elle est bien tranquille à présent, et Francis…
Il fut interrompu par Émilie, la plus jeune de ses sœurs, qui lui mit la main sur la bouche en lui disant à l’oreille :
– Vous oubliez, John, tous les renseignements qu’a pris un certain jeune homme sur une belle inconnue qu’il avait rencontrée à Bath, et toutes les démarches qu’il a faites pour connaître sa famille, son pays et mille autres détails qui ne l’intéressent pas moins. John rougit à son tour, et baisant avec affection la main qui le forçait au silence, il réussit bientôt, par son enjouement et sa bonne humeur, à faire oublier à Jane le petit mouvement de dépit qu’elle avait éprouvé.
Extrait du livre :
– Je voudrais bien savoir si nous aurons bientôt un voisin au Doyenné, dit Clara Moseley en regardant par une croisée d’où l’on découvrait dans le lointain la maison dont elle parlait et en s’adressant à la petite société rassemblée dans le salon de son père.
– Cela ne tardera pas, répondit son frère ; sir William vient de la louer pour deux ans à M. Jarvis, qui doit en prendre possession cette semaine.
– Et quel est ce M. Jarvis qui va devenir notre voisin ? demanda sir Edward Moseley à son fils.
– On dit, mon père, que c’est un honnête marchand qui s’est retiré des affaires avec une grande fortune. Comme vous, il a un seul fils, officier dans l’armée, et de plus deux filles qu’on dit charmantes ; voilà tout ce que j’ai pu savoir sur sa famille. Quant à ses ancêtres, ajouta-t-il en baissant la voix et en regardant la seconde de ses sœurs, j’en suis désolé, ma chère Jane, mais on ne les connaît pas, et jusqu’à présent toutes mes recherches ont été inutiles.
– J’espère, Monsieur, que ce n’est pas pour moi que vous avez pris la peine de vous en informer ? répondit Jane un peu piquée.
– Pardonnez-moi, ma chère, et, pour vous faire plaisir, je vais prendre de nouveau les informations les plus exactes, répondit son frère en plaisantant ; je sais qu’un soupirant roturier perdrait ses peines auprès de vous, et je sens combien il est cruel pour de jeunes personnes de ne pas entrevoir la moindre apparence de mariage. Pour Clara, elle est bien tranquille à présent, et Francis…
Il fut interrompu par Émilie, la plus jeune de ses sœurs, qui lui mit la main sur la bouche en lui disant à l’oreille :
– Vous oubliez, John, tous les renseignements qu’a pris un certain jeune homme sur une belle inconnue qu’il avait rencontrée à Bath, et toutes les démarches qu’il a faites pour connaître sa famille, son pays et mille autres détails qui ne l’intéressent pas moins. John rougit à son tour, et baisant avec affection la main qui le forçait au silence, il réussit bientôt, par son enjouement et sa bonne humeur, à faire oublier à Jane le petit mouvement de dépit qu’elle avait éprouvé.