Author: | Gaston Boissier | ISBN: | 1230000287198 |
Publisher: | Gaston Boissier | Publication: | December 21, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Gaston Boissier |
ISBN: | 1230000287198 |
Publisher: | Gaston Boissier |
Publication: | December 21, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Voilà donc encore un changement grave dans notre enseignement public ! Je connais bien des gens qui seront disposés à s’en plaindre. On fait aujourd’hui à l’université deux reproches tout à fait contraires : tandis que les uns l’accusent d’être routinière et de ne pas suivre assez docilement les progrès du siècle, d’autres lui en veulent mortellement d’abandonner les traditions anciennes et de faire trop de concessions à l’esprit nouveau. Je crains bien que, depuis quelques années, nous n’ayons donné à ces derniers trop de raisons d’être mécontens. C’est un grand danger de modifier sans cesse les programmes de nos écoles : on fatigue les élèves, on déconcerte les professeurs, on irrite les familles, on trouble l’opinion, en passant aussi brusquement d’un système à l’autre, et en condamnant le lendemain ce qu’on approuvait la veille. Tout ce qu’on peut dire pour défendre l’université, c’est que, si le mal est réel, il n’est pas nouveau ; voilà plus de quarante ans que nous en souffrons.
EXTRAIT:
Voilà donc encore un changement grave dans notre enseignement public ! Je connais bien des gens qui seront disposés à s’en plaindre. On fait aujourd’hui à l’université deux reproches tout à fait contraires : tandis que les uns l’accusent d’être routinière et de ne pas suivre assez docilement les progrès du siècle, d’autres lui en veulent mortellement d’abandonner les traditions anciennes et de faire trop de concessions à l’esprit nouveau. Je crains bien que, depuis quelques années, nous n’ayons donné à ces derniers trop de raisons d’être mécontens. C’est un grand danger de modifier sans cesse les programmes de nos écoles : on fatigue les élèves, on déconcerte les professeurs, on irrite les familles, on trouble l’opinion, en passant aussi brusquement d’un système à l’autre, et en condamnant le lendemain ce qu’on approuvait la veille. Tout ce qu’on peut dire pour défendre l’université, c’est que, si le mal est réel, il n’est pas nouveau ; voilà plus de quarante ans que nous en souffrons.