Author: | Adam Mickiewicz, Traducteur : Ladislas Mickiewicz | ISBN: | 1230001630442 |
Publisher: | er | Publication: | April 8, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Adam Mickiewicz, Traducteur : Ladislas Mickiewicz |
ISBN: | 1230001630442 |
Publisher: | er |
Publication: | April 8, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Adam Mickiewicz, né le 24 décembre 1798 à Zaosie ou à Nowogródek en Russie impériale (aujourd'hui en Biélorussie) et mort le 26 novembre 1855 à Constantinople, est un poète et écrivain polonais, considéré comme l'un des plus grands poètes romantiques.
Il a passé une grande partie de sa vie en France et a été professeur au Collège de France en même temps que Jules Michelet.
Ladislas Mickiewicz (Wladyslaw Mickiewicz), né à Paris le 23 juin 1838 et mort le 9 juin 1926 à Paris, est un homme de lettres franco-polonais.
Fils du grand écrivain polonais Adam Mickiewicz, alors en exil en France, et de Celina Szymanowska, il consacra sa vie à la mémoire de son père dont il traduisit en français l'essentiel des œuvres. Il créa en 1903, au sein de la Bibliothèque polonaise de Paris, le Musée Adam Mickiewicz. Il traduisit également Zygmunt Krasinski, Eliza Orzeszkowa, Józef Ignacy Kraszewski et Henryk Rzewuski.
Extrait :
Les Grecs et les Romains, dans leurs histoires, nous ont transmis, en suffisance pour notre édification, des actes de femmes vertueuses et d’un cœur quasi viril. Notre Lithuanie, elle aussi, ne manquerait point de semblables exemples, si quelqu’un eût su les découvrir dans ses fastes et les retracer d’une plume d’or : mais voyant, hélas ! qu’il n’y a pour y songer âme qui vive, j’ai pris à tâche, autant du moins que je le puis, de vous présenter une courte légende tirée des anciennes chroniques.
Vers l’an du Seigneur 1400, il régnait à Nowogrodek, Slonim et Lida, un riche et puissant prince nommé Koryat. Il avait une fille unique d’une étonnante beauté et qu’on appelait Zywila, c’est-à-dire Diane ; car, par sa grâce merveilleuse, elle égalait presque cette déesse et l’on pensait communément qu’elle éprouvait pour le mariage une vive répugnance ; vainement, en effet, des princes et de puissants seigneurs avaient-ils envoyé de contrées lointaines leurs ambassadeurs demander sa main : à chacun elle avait opposé le même constant refus. Cela donna lieu au bruit qu’elle voulait demeurer jusqu’à la fin de ses jours dans l’état de virginité. Mais son obstination tenait à de tous autres motifs. Depuis uncertain temps, la princesse Zywila s’était secrètement énamourée du lithuanien Poray, homme au cœur héroïque, que ses éclatants succès à la guerre avaient placé très-avant dans la faveur de Koryat, si bien qu’en son absence c’est lui qui gouvernait l’empire. Aussi ne lui était-il pas difficile de se ménager avec sa bien-aimée de fréquents et mystérieux
rendez-vous où ils s’exprimaient leur amour et se consolaient mutuellement...
Adam Mickiewicz, né le 24 décembre 1798 à Zaosie ou à Nowogródek en Russie impériale (aujourd'hui en Biélorussie) et mort le 26 novembre 1855 à Constantinople, est un poète et écrivain polonais, considéré comme l'un des plus grands poètes romantiques.
Il a passé une grande partie de sa vie en France et a été professeur au Collège de France en même temps que Jules Michelet.
Ladislas Mickiewicz (Wladyslaw Mickiewicz), né à Paris le 23 juin 1838 et mort le 9 juin 1926 à Paris, est un homme de lettres franco-polonais.
Fils du grand écrivain polonais Adam Mickiewicz, alors en exil en France, et de Celina Szymanowska, il consacra sa vie à la mémoire de son père dont il traduisit en français l'essentiel des œuvres. Il créa en 1903, au sein de la Bibliothèque polonaise de Paris, le Musée Adam Mickiewicz. Il traduisit également Zygmunt Krasinski, Eliza Orzeszkowa, Józef Ignacy Kraszewski et Henryk Rzewuski.
Extrait :
Les Grecs et les Romains, dans leurs histoires, nous ont transmis, en suffisance pour notre édification, des actes de femmes vertueuses et d’un cœur quasi viril. Notre Lithuanie, elle aussi, ne manquerait point de semblables exemples, si quelqu’un eût su les découvrir dans ses fastes et les retracer d’une plume d’or : mais voyant, hélas ! qu’il n’y a pour y songer âme qui vive, j’ai pris à tâche, autant du moins que je le puis, de vous présenter une courte légende tirée des anciennes chroniques.
Vers l’an du Seigneur 1400, il régnait à Nowogrodek, Slonim et Lida, un riche et puissant prince nommé Koryat. Il avait une fille unique d’une étonnante beauté et qu’on appelait Zywila, c’est-à-dire Diane ; car, par sa grâce merveilleuse, elle égalait presque cette déesse et l’on pensait communément qu’elle éprouvait pour le mariage une vive répugnance ; vainement, en effet, des princes et de puissants seigneurs avaient-ils envoyé de contrées lointaines leurs ambassadeurs demander sa main : à chacun elle avait opposé le même constant refus. Cela donna lieu au bruit qu’elle voulait demeurer jusqu’à la fin de ses jours dans l’état de virginité. Mais son obstination tenait à de tous autres motifs. Depuis uncertain temps, la princesse Zywila s’était secrètement énamourée du lithuanien Poray, homme au cœur héroïque, que ses éclatants succès à la guerre avaient placé très-avant dans la faveur de Koryat, si bien qu’en son absence c’est lui qui gouvernait l’empire. Aussi ne lui était-il pas difficile de se ménager avec sa bien-aimée de fréquents et mystérieux
rendez-vous où ils s’exprimaient leur amour et se consolaient mutuellement...