Author: | HONORE DE BALZAC | ISBN: | 1230000212991 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | January 26, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | HONORE DE BALZAC |
ISBN: | 1230000212991 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | January 26, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’argent, par le temps qui court, donne le plaisir, la considération, les amis, les succès, les talens, l’esprit même ; ce doux métal doit donc être l’objet constant de l’amour et de la sollicitude des mortels de tout âge, de toute condition, depuis les rois jusqu’aux grisettes, depuis les propriétaires jusqu’aux émigrés.
Mais cet argent, source de tous les plaisirs, origine de toutes les gloires, est aussi le but de toutes les tentatives.
La vie peut être considérée comme un combat perpétuel entre les riches et les pauvres. Les uns sont retranchés dans une place forte à murs d’airain, pleine de munitions ; les autres tournent, virent, sautent, attaquent, rongent les murailles ; et malgré les ouvrages à cornes que l’on bâtit, en dépit des portes, des fossés, des batteries, il est rare que les assiégeants, ces cosaques de l’État social, n’emportent pas quelques avantages.
L’argent prélevé par ces forbans policés est perdu sans retour ; et ce serait un art précieux que celui de se mettre en garde contre leurs vives et adroites attaques. C’est vers ce but que nous avons dirigé tous nos efforts ; et nous avons tenté, dans l’intérêt des gens honnêtes, d’éclairer les manœuvres de ces Protées insaisissables.
L’homme honnête, à qui nous dédions notre livre, est celui-ci :
Un homme jeune encore, aimant les plaisirs, riche ou gagnant de l’argent avec facilité par une industrie légitime, d’une probité sévère, soit qu’elle agisse politiquement, en famille ou au dehors, gai, spirituel, franc, simple, noble, généreux.
C’est à lui que nous nous adressons, voulant lui épargner tout l’argent qu’il pourrait abandonner à la subtilité et à l’adresse, sans se croire victime d’un vol.
L’argent, par le temps qui court, donne le plaisir, la considération, les amis, les succès, les talens, l’esprit même ; ce doux métal doit donc être l’objet constant de l’amour et de la sollicitude des mortels de tout âge, de toute condition, depuis les rois jusqu’aux grisettes, depuis les propriétaires jusqu’aux émigrés.
Mais cet argent, source de tous les plaisirs, origine de toutes les gloires, est aussi le but de toutes les tentatives.
La vie peut être considérée comme un combat perpétuel entre les riches et les pauvres. Les uns sont retranchés dans une place forte à murs d’airain, pleine de munitions ; les autres tournent, virent, sautent, attaquent, rongent les murailles ; et malgré les ouvrages à cornes que l’on bâtit, en dépit des portes, des fossés, des batteries, il est rare que les assiégeants, ces cosaques de l’État social, n’emportent pas quelques avantages.
L’argent prélevé par ces forbans policés est perdu sans retour ; et ce serait un art précieux que celui de se mettre en garde contre leurs vives et adroites attaques. C’est vers ce but que nous avons dirigé tous nos efforts ; et nous avons tenté, dans l’intérêt des gens honnêtes, d’éclairer les manœuvres de ces Protées insaisissables.
L’homme honnête, à qui nous dédions notre livre, est celui-ci :
Un homme jeune encore, aimant les plaisirs, riche ou gagnant de l’argent avec facilité par une industrie légitime, d’une probité sévère, soit qu’elle agisse politiquement, en famille ou au dehors, gai, spirituel, franc, simple, noble, généreux.
C’est à lui que nous nous adressons, voulant lui épargner tout l’argent qu’il pourrait abandonner à la subtilité et à l’adresse, sans se croire victime d’un vol.