LES FRERES CORSES

Kids, Fiction, Action/Adventure, Teen
Cover of the book LES FRERES CORSES by ALEXANDRE DUMAS, GILBERT TEROL
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: ALEXANDRE DUMAS ISBN: 1230000212867
Publisher: GILBERT TEROL Publication: January 25, 2014
Imprint: Language: French
Author: ALEXANDRE DUMAS
ISBN: 1230000212867
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: January 25, 2014
Imprint:
Language: French

Vers le commencement du mois de mars de l’année 1841, je voyageais en Corse.

Rien de plus pittoresque et de plus commode qu’un voyage en Corse  : on s’embarque à Toulon  ; en vingt heures, on est à Ajaccio, ou, en vingt-quatre heures, à Bastia.

Là, on achète ou on loue un cheval  : si on le loue, on en est quitte pour cinq francs par jour  ; si on l’achète, pour cent cinquante francs une fois payés. Et qu’on ne rie pas de la modicité du prix  ; ce cheval, loué ou acheté, fait, comme ce fameux cheval du Gascon qui sautait du pont Neuf dans la Seine, des choses que ne feraient ni Prospero ni Nautilus, ces héros des courses de Chantilly et du Champ de Mars.

Il passe par des chemins où Balmat lui-même eût mis des crampons, et sur des ponts où Auriol demanderait un balancier.

Quant au voyageur, il n’a qu’à fermer les yeux et à laisser faire l’animal  : le danger ne le regarde pas.

Ajoutons qu’avec ce cheval qui passe partout, on peut faire une quinzaine de lieues tous les jours, sans qu’il vous demande ni à boire ni à manger.

De temps en temps, quand on s’arrête pour visiter un vieux château bâti par quelque seigneur, héros et chef d’une tradition féodale, pour dessiner une vieille tour élevée par les Génois, le cheval tond une touffe d’herbe, écorce un arbre ou lèche une roche couverte de mousse, et tout est dit.

Quant au logement de chaque nuit, c’est bien plus simple encore  : le voyageur arrive dans un village, traverse la rue principale dans toute sa longueur, choisit la maison qui lui convient et frappe à la porte. Un instant après, le maître ou la maîtresse paraît sur le seuil, invite le voyageur à descendre, lui offre la moitié de son souper, son lit tout entier s’il n’en a qu’un, et, le lendemain, en le reconduisant jusqu’à la porte, le remercie de la préférence qu’il lui a donnée.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Vers le commencement du mois de mars de l’année 1841, je voyageais en Corse.

Rien de plus pittoresque et de plus commode qu’un voyage en Corse  : on s’embarque à Toulon  ; en vingt heures, on est à Ajaccio, ou, en vingt-quatre heures, à Bastia.

Là, on achète ou on loue un cheval  : si on le loue, on en est quitte pour cinq francs par jour  ; si on l’achète, pour cent cinquante francs une fois payés. Et qu’on ne rie pas de la modicité du prix  ; ce cheval, loué ou acheté, fait, comme ce fameux cheval du Gascon qui sautait du pont Neuf dans la Seine, des choses que ne feraient ni Prospero ni Nautilus, ces héros des courses de Chantilly et du Champ de Mars.

Il passe par des chemins où Balmat lui-même eût mis des crampons, et sur des ponts où Auriol demanderait un balancier.

Quant au voyageur, il n’a qu’à fermer les yeux et à laisser faire l’animal  : le danger ne le regarde pas.

Ajoutons qu’avec ce cheval qui passe partout, on peut faire une quinzaine de lieues tous les jours, sans qu’il vous demande ni à boire ni à manger.

De temps en temps, quand on s’arrête pour visiter un vieux château bâti par quelque seigneur, héros et chef d’une tradition féodale, pour dessiner une vieille tour élevée par les Génois, le cheval tond une touffe d’herbe, écorce un arbre ou lèche une roche couverte de mousse, et tout est dit.

Quant au logement de chaque nuit, c’est bien plus simple encore  : le voyageur arrive dans un village, traverse la rue principale dans toute sa longueur, choisit la maison qui lui convient et frappe à la porte. Un instant après, le maître ou la maîtresse paraît sur le seuil, invite le voyageur à descendre, lui offre la moitié de son souper, son lit tout entier s’il n’en a qu’un, et, le lendemain, en le reconduisant jusqu’à la porte, le remercie de la préférence qu’il lui a donnée.

More books from GILBERT TEROL

Cover of the book Notice sur la préparation de diverses boissons propres à remplacer le vin by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Les Mystères du peuple Tome VIII by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Bismarck by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le Phare du bout du monde by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book La Terreur en Macédoine by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book DANTE N'AVAIT RIEN VU by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Souvenirs d’un enfant de Paris by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book La Philosophie dans le boudoir by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Une poignée de vérités by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le Livre de Goha le Simple by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Sans Famille Tome I et II by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Frida by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le Misanthrope ( 1666 ) by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book L'Abolition du travail Travailler ? Moi jamais ! Annoter by ALEXANDRE DUMAS
Cover of the book Le mystère d’un taxi hansom by ALEXANDRE DUMAS
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy