Le droit ne consiste-t-il qu’en règles écrites ? « Rendre justice », est-ce se contenter d’appliquer mécaniquement des solutions toutes faites à des situations toutes trouvées ? Peut-on ignorer ce que dissimulent les textes, lesquels sont parfois des prétextes, selon le contexte de leur utilisation, à savoir les Palais de Justice ? Pour les uns, c’est au sein de ces Palais que se découvre ou s’affirme le droit de chacun à trouver une juste reconnaissance de ses revendications. Pour les autres, seul dans ces lieux sera énoncée une vérité qui n’est que ce que le juge en dit, d’après le droit positif et suivant une procédure stricte et définie. Pour David Marrani, l’enjeu de cet ouvrage est de prendre la mesure de ce que l’ancienne tradition juridique, celle de l’ars juris, ne doit et ne peut pas être oubliée, car elle nous narre une histoire du droit et de la justice qui pose la question de l’autre, visible ou invisible, au sein de cet enchevêtrement du temps et de l’espace, qui prend sa source dans nos mémoires collectives et qui se continue de nos jours sous des formes plus ou moins similaires.
Le droit ne consiste-t-il qu’en règles écrites ? « Rendre justice », est-ce se contenter d’appliquer mécaniquement des solutions toutes faites à des situations toutes trouvées ? Peut-on ignorer ce que dissimulent les textes, lesquels sont parfois des prétextes, selon le contexte de leur utilisation, à savoir les Palais de Justice ? Pour les uns, c’est au sein de ces Palais que se découvre ou s’affirme le droit de chacun à trouver une juste reconnaissance de ses revendications. Pour les autres, seul dans ces lieux sera énoncée une vérité qui n’est que ce que le juge en dit, d’après le droit positif et suivant une procédure stricte et définie. Pour David Marrani, l’enjeu de cet ouvrage est de prendre la mesure de ce que l’ancienne tradition juridique, celle de l’ars juris, ne doit et ne peut pas être oubliée, car elle nous narre une histoire du droit et de la justice qui pose la question de l’autre, visible ou invisible, au sein de cet enchevêtrement du temps et de l’espace, qui prend sa source dans nos mémoires collectives et qui se continue de nos jours sous des formes plus ou moins similaires.