Pour certains, les langues sont des outils neutres sans liens (qu’ils soient nécessaires ou accidentels et historiques) avec des univers culturels, sans liens avec des façons de penser. Pour ceux-là, en tout cas, elles peuvent n’être que des outils quand on tient des discours scientifiques, ce qui implique une conception de la science comme étant neutre, objective, détachée du monde social. Dans cette vision, on peut sans encombre, y compris en sciences humaines, choisir n’importe quelle(s) langue(s) pour le faire. L’objectif de ce volume est de proposer une autre vision des rapports profonds et complexes entre langues (au pluriel) et recherche, proposée par des sociolinguistes travaillant depuis plusieurs années à des questions d’épistémologie des sciences. Y sont étudiés les relations et les enjeux entre francophonie (au sens d’usage du français), pluralité linguistique et recherche scientifique sur les plans des politiques linguistiques générales et des politiques linguistiques scientifiques, des univers épistémologiques liés aux univers linguistique et culturels, des dimensions éthiques et méthodologiques du rapport aux langues de chercheur-e-s en sciences humaines et sociales, du positionnement linguistique des chercheur-e-s, du point de vue méthodologique, des conséquences scientifiques de choix ou de non choix d’information scientifique dans telle ou telle langue notamment en fonction du thème de recherche, avec l’exemple de l’étude des créoles à base française par des anglophones, des pratiques et des représentations des langues dans un domaine des sciences dites « dures » (la médecine) ayant des enjeux sociaux directs.
A PROPOS DES AUTEURS
Philippe Blanchet est Professeur de sociolinguistique et didactique des langues à l’université Rennes 2 (Bretagne, France) où il a créé le laboratoire Plurilinguismes, Représentations, Expression Francophones — information, communication, sociolinguistique (PREFics).
Pour certains, les langues sont des outils neutres sans liens (qu’ils soient nécessaires ou accidentels et historiques) avec des univers culturels, sans liens avec des façons de penser. Pour ceux-là, en tout cas, elles peuvent n’être que des outils quand on tient des discours scientifiques, ce qui implique une conception de la science comme étant neutre, objective, détachée du monde social. Dans cette vision, on peut sans encombre, y compris en sciences humaines, choisir n’importe quelle(s) langue(s) pour le faire. L’objectif de ce volume est de proposer une autre vision des rapports profonds et complexes entre langues (au pluriel) et recherche, proposée par des sociolinguistes travaillant depuis plusieurs années à des questions d’épistémologie des sciences. Y sont étudiés les relations et les enjeux entre francophonie (au sens d’usage du français), pluralité linguistique et recherche scientifique sur les plans des politiques linguistiques générales et des politiques linguistiques scientifiques, des univers épistémologiques liés aux univers linguistique et culturels, des dimensions éthiques et méthodologiques du rapport aux langues de chercheur-e-s en sciences humaines et sociales, du positionnement linguistique des chercheur-e-s, du point de vue méthodologique, des conséquences scientifiques de choix ou de non choix d’information scientifique dans telle ou telle langue notamment en fonction du thème de recherche, avec l’exemple de l’étude des créoles à base française par des anglophones, des pratiques et des représentations des langues dans un domaine des sciences dites « dures » (la médecine) ayant des enjeux sociaux directs.
A PROPOS DES AUTEURS
Philippe Blanchet est Professeur de sociolinguistique et didactique des langues à l’université Rennes 2 (Bretagne, France) où il a créé le laboratoire Plurilinguismes, Représentations, Expression Francophones — information, communication, sociolinguistique (PREFics).